Port de Marseille Fos : La restructuration du raffinage affecte le trafic 2013

Publié le 23 janvier 2014 à  19h49 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h13

(Photo D.R.)
(Photo D.R.)
En 2013, le conteneur, le GNL, la sidérurgie et les croisières s’affirment comme les relais de croissance du port de Marseille Fos. Ces activités connaissent une hausse entre 6 et 31% sur l’année. Néanmoins, ces avancées ne parviennent pas à équilibrer le recul important de la filière des hydrocarbures, frappée par un véritable «choc pétrolier» alors qu’elle assure plus de la moitié de l’activité portuaire. Au total, le port de Marseille Fos affiche un trafic annuel global en recul de 7% par rapport à 2012 avec 80 millions de tonnes de marchandises (Mt). L’érosion que connaît la filière des hydrocarbures du fait de la restructuration de l’industrie du raffinage en Europe, s’établit à -12% en 2013 et à la perte de près de 5 millions de tonnes par rapport à 2012. Le trafic dépasse légèrement les 46 millions de tonnes ; il atteignait plus de 59 Mt en 2011.

Deux signaux positifs : la belle dynamique des biocarburants (+22%) et la reprise de la société Kem One fin 2013

Seul le GNL échappe à cette tendance baissière avec une hausse de 4%. Il résiste au bouleversement des échanges mondiaux de gaz, conséquence de la demande asiatique et de l’émergence des gaz de schiste aux États-Unis. Au terme de l’exercice 2013, plus de 3,4 Mt de vracs chimiques et alimentaires ont été échangées sur les quais du port, un résultat en retrait de 3% par rapport à 2012 où le segment avait progressé de 9%. Deux signaux positifs caractérisent néanmoins cette activité : la belle dynamique des biocarburants (+22%) et la reprise de la société Kem One fin 2013 laissant présager le retour à une activité stabilisée.

Le port améliore en 2013 son record du million de conteneurs, atteint l’an passé, malgré le ralentissement du terminal de Marseille

Le segment des marchandises diverses est porté par les conteneurs et les exports de produits sidérurgiques, mais est ralenti par la dégradation des échanges rouliers, particulièrement sensible sur la Corse (-9%). Il atteint un trafic de 17 Mt en légère hausse de 1% par rapport à 2012. Les échanges de marchandises conteneurisées, déjà en augmentation de 12% entre 2011 et 2012, continuent de progresser en 2013 mais à un rythme moins soutenu, la conjoncture économique restant difficile. Le port améliore en 2013 son record du million de conteneurs, atteint l’an passé, malgré le ralentissement du terminal de Marseille (-4%). Ce sont donc les terminaux à conteneurs de Fos (+6%) qui portent la croissance 2013 grâce, entre autres, à l’accueil de 5 nouvelles lignes maritimes dont celle vers Israël qui a permis de multiplier par 3 le volume import depuis ce pays. L’activité vracs solides est, parmi les marchandises traitées au port de Marseille Fos, celle qui a connu la plus belle progression en 2013 avec +7% et un trafic supérieur à 17 Mt. Ce résultat repose sur le dynamisme de l’usine ArcelorMittal qui a entraîné une hausse des imports de houille et de minerai de fer. Il reste que les vracs alimentaires connaissent un retrait de 8% en cumul annuel, un signe de la concurrence exacerbée dont les céréales françaises font l’objet.

Le pari du million de croisiéristes aura été largement gagné avec 1 167 000 voyageurs soit une hausse de 31% par rapport à 2012

Ainsi, la Chine a devancé la France cette année, comme premier fournisseur de l’Algérie. 2013 restera comme l’année où le pari du million de croisiéristes aura été largement gagné avec 1 167 000 voyageurs soit une hausse de 31% par rapport à 2012. Ils représentent désormais 45% des voyageurs transitant par Marseille. L’activité ferry subit, de son côté, la concurrence de l’aérien, sur l’international comme sur la Corse, destination souffrant également de la concurrence du port de Toulon.

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