Port de Marseille Fos: la diversification pour s’inscrire dans l’avenir

Publié le 25 janvier 2017 à  22h27 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h45

2016 est une année de consolidation pour le port de Marseille-Fos. Le conteneur, le roulier et le Gaz naturel liquéfié (GNL) ont permis de soutenir l’activité dans un contexte de « vents contraires ». Le Grand Port maritime poursuivra en 2017 sa stratégie de diversification.

Christine Cabau-Woehrel et Jean-Marc Fornieri ont présenté les chiffres de 2016 et les perspectives 2017 (Photo M.B.)
Christine Cabau-Woehrel et Jean-Marc Fornieri ont présenté les chiffres de 2016 et les perspectives 2017 (Photo M.B.)
L’activité du Port conforte donc sa stratégie de diversification des trafics maritimes. La hausse des conteneurs mais aussi des voitures, remorques, petits vracs et GNL a permis de stabiliser le trafic 2016 au niveau de 2015 avec un trafic total de 80,9 millions de tonnes. Malgré «des vents contraires», comme le précisera Jean-Marc Forneri, Président du Conseil de surveillance citant notamment la faiblesse du commerce mondial, la poursuite de l’instabilité dans les pays arabes, les attentats en France, la fermeture de l’activité de raffinage de Total sur le site de la Mède… son_copie_petit-89.jpgChristine Cabau-Woehrel, présidente du Directoire refuse de parler de fin de la rente pétrolière du Port de Marseille avançant qu’il restera «un grand port pétrolier». Elle met plutôt en exergue la diversification à travers notamment le GNL qui retrouve en 2016 un trafic conforme aux attentes avec une progression de +33%. Le GNL étant la plus forte hausse en volume que le port à connu en 2016 (+1,3 Mt) ce qui pourrait faire de Marseille un hub d’avitaillement GNL pour les grands navires. S’inscrit également dans l’avenir via notamment l’exemple du Data Center Interxion parlant «d’un cluster autour de l’économie numérique, porteur d’emplois». Soulignant: «Puisque l’on veut devenir être le « gateway » Sud de l’Europe on peut l’être pour l’économie maritime logistique et peut-être demain l’économie numérique»… cabau.mp3 son_copie_petit-89.jpgDans la même veine, Jean-Marc Forneri, Président du Conseil de Surveillance souhaite s’inscrire dans une économie 2.0. Revient sur les bassins Est de Marseille: «Ils doivent rester un port pas une marina du moins tant que je serai président»; le rôle d’un data cente mais également les chances de croissance avec le numérique, le projet réduit du Terminal de Transport Combiné de Mourepiane. Il finit par tracer les perspectives pour le Port de Marseille en 2017. Enfin, espère que Marseille sera la porte naturelle d’entrée des importations et exportations de l’Afrique… fornieri_2.mp3

La transition énergétique comme un axe d’innovation

L’activité du port de Marseille Fos est historiquement basée sur le domaine de l’énergie, des hydrocarbures en particulier et entend le rester. Après un premier virage concluant vers le GNL, il mise aujourd’hui sur la diversification énergétique et l’innovation. A ce titre, 2016 est marquée par la concrétisation de plusieurs projets innovants. PIICTO, plateforme industrielle et d’innovation de 12 000 ha à Fos, accueille le premier projet Power to Gas raccordé au réseau de transport de gaz en France, Jupiter 1000. Le programme de recherche appliquée « Vasco2 » cherche à valider également à Fos des procédés de production de microalgues et de biocarburants par une valorisation des fumées industrielles. La zone portuaire abrite aussi désormais la 1ère station de GNV (Gaz naturel véhicules) pour les poids-lourds de la région Paca et près de 80 000 m² de toitures ont été équipés de panneaux photovoltaïques. Enfin, Marseille n’est pas en reste avec deux centres de géothermie marine installés par Engie et Dalkia pour alimenter les bâtiments du quartier Euroméditerranée en chaleur et en froid à partir d’une énergie 100% renouvelable. Le port de Marseille Fos s’est également mobilisé en 2016 pour contribuer à l’émergence de solutions logistiques innovantes. Ainsi, les dessertes pilotes du Fresh Food Corridor ont été testées avec succès et ont validé la réduction de moitié du transit time d’une chaîne modale coordonnée mer-fer entre Israël et les marchés du nord de l’Europe via le port de Marseille Fos. Mireille BIANCIOTTO et Patricia MAILLE-CAIRE

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