Pour le transfert des cendres du Groupe Manouchian au Panthéon

Publié le 10 mai 2016 à  19h01 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h45

La stèle de Missak Manouchian et ses 22 camarades à quelques encâblures du Vieux-Port de Marseille (Photo Robert Poulain)
La stèle de Missak Manouchian et ses 22 camarades à quelques encâblures du Vieux-Port de Marseille (Photo Robert Poulain)

Les socialistes Jean-Marc Germain, Député, et Christophe Masse, ancien Député, Conseiller Départemental des Bouches-du-Rhône rappellent dans un communiqué: «Le 20 février 2014, plus d’un millier de signataires du monde des arts et de la politique lançaient à notre initiative un appel pour le transfert des cendres du Groupe Manouchian au Panthéon. En cette période troublée, où l’on fait passer le nationalisme extrémiste pour l’amour de la nation, où l’on confond l’identité française avec l’origine ethnique, où l’on assimile l’exclusion de l’autre à la sécurité des citoyens, il est essentiel que les défenseurs de notre démocratie et de nos valeurs témoignent par un geste hautement symbolique que la France d’aujourd’hui a été construite sur le sacrifice d’étrangers et d’apatrides, qui, sans avoir le titre de Français, se sont battus pour que la France reste une terre de liberté, d’égalité et de fraternité

Le Groupe Manouchian, composé d’Arméniens, de Juifs, de Républicains espagnols, d’Italiens antifascistes, de Polonais fuyant le nazisme, et bien d’autres, tous étrangers et apatrides, symbolise plus que quiconque cette France unie autour de ces valeurs qui en ont fait le phare de la démocratie dans le monde. «Placer les cendres du Groupe Manouchian au Panthéon, aux côtés de Voltaire, le défenseur de la tolérance, de Victor Hugo le défenseur des Droits de l’Homme et d’Émile Zola le défenseur de Dreyfus, revient à témoigner publiquement que la France d’aujourd’hui ne cèdera pas à la tentation de l’extrémisme pas plus qu’elle n’a cédé, grâce à leur héroïsme, à la tentation du fascisme», avancent les élus. Considérant: «Marseille a toujours été ce havre de paix et de liberté où les victimes du racisme et du despotisme ont retrouvé, après de longues souffrances, leur dignité et l’espoir d’une nouvelle vie. Il n’est que justice que ce soit à Marseille, au premier chef, que soit célébré le souvenir de ce Groupe. Il n’est que justice que ce soit Marseille, au premier chef, que revienne le privilège d’œuvrer pour que les Résistants du Groupe Manouchian reposent enfin auprès de ceux qui ont construit notre République.»

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