Premier « examen de passage » réussi pour les vins de Cassis

Publié le 19 janvier 2018 à  12h28 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h52

Plus de 30 dégustateurs étaient réunis autour de Jonathan Sack, le Président de l’ODG, sous l’œil attentif du «commissaire» de la dégustation, Olivier Colombano, le technicien de l’appellation qui préside au bon déroulement des opérations (Photo Michel Egéa)
Plus de 30 dégustateurs étaient réunis autour de Jonathan Sack, le Président de l’ODG, sous l’œil attentif du «commissaire» de la dégustation, Olivier Colombano, le technicien de l’appellation qui préside au bon déroulement des opérations (Photo Michel Egéa)
Traditionnellement, le troisième jeudi du mois de janvier est marqué par la dégustation d’agrément des vins de Cassis dans les trois couleurs, blanc, rosé et rouge. Réalisée par des jurés agréés, cette dégustation est là pour «contrôler» la qualité des vins qui sont encore en cuve afin de déterminer s’ils comportent des défauts qui pourraient être rectifiés avant la mise en bouteille. C’est aussi au cours de cet «examen de passage» que peuvent être évaluées les qualités olfactives et gustatives des vins présentés. C’est donc dans la salle de dégustation du Clos Sainte-Magdeleine que le président de l’ODG (Organisme de défense et de gestion) des vignerons de Cassis, Jonathan Sack, a accueilli les dégustateurs; au menu : 48 échantillons de blanc, 28 échantillons de rosé et six échantillons de rouge. Pour les vignerons, la grande satisfaction est venue du fait que ces 82 échantillons ont tous été agréés, aucun d’eux ne présentant de défaut rédhibitoire. Carton plein, donc, pour redonner un peu le moral aux professionnels qui, s’ils ont élaboré des vins de qualité, doivent faire face à une baisse quantitative importante. Jonathan Sack rappelait en préambule que la production de 2017 qui totalise 6 242 hectolitres était en baisse de 17% par rapport à 2016 qui était elle même en baisse de 5% par rapport à 2015. «Ainsi, déclarait le jeune Président, les rendements ont évolué comme suit : 42 hl/ha en 2015, 39 hl/ha en 2016 et 32 hl/ha l’an dernier.» Un état de fait lié, bien entendu, aux facteurs climatiques et météorologiques avec une réelle carence en eau renforcée par la présence du Mistral qui favorise l’évaporation après les maigres pluies, un chaud/froid au printemps dernier qui a provoqué la coulure des grenaches. Il en résulte un millésime concentré qui offre des blancs ronds et puissants, avec des notes de minéralité, de salinité et de miel, quelques fleurs blanches et, pour une grande partie, une fraîcheur intéressante qui devrait bien les structurer. Avec peu de grenache, les rosés, eux, sont moins opulents qu’à l’habitude, cinsault et mourvèdre leur offrant de la fraîcheur et de jolis arômes primaires de petits fruits rouges. Des vins qui devraient être proposés à la vente dans quelques semaines.
Michel EGEA

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