Présidentielle – Le « Grand Débat » : quand les « petits » candidats se révèlent maous costauds

Publié le 5 avril 2017 à  2h55 - Dernière mise à  jour le 29 novembre 2022 à  12h30

Les 11 candidats à l’élection présidentielle lors du Grand Débat (Capture d’écran)
Les 11 candidats à l’élection présidentielle lors du Grand Débat (Capture d’écran)

Et bien voilà, plus personne ne pourra dire qu’il n’est pas possible d’organiser un débat avec l’ensemble des candidats à la présidentielle, il a eu lieu et fut de qualité. Et, mieux, les « petits candidats » -comme s’il n’y avait pas des candidats tout court- ont eu un véritable impact sur le débat. Lorsque les « favoris » ont surtout évité de commettre des erreurs, ils ont su et osé taper là où cela faisait mal. Trois ont particulièrement tiré leur épingle du jeu, Nicolas Dupont-Aignan, à Droite et Philippe Poutou, NPA mais aussi Nathalie Arthaud, LO, à gauche. Des candidats qui ont su mettre en difficulté François Fillon mais aussi réduire l’espace de Marine Le Pen, à sa droite avec les anti-européens et à sa gauche avec Philippe Poutou, qui lui a rétorqué à propos des affaires: «Nous, lorsque nous sommes convoqués par la Police nous n’avons pas l’immunité ouvrière». Alors que Nathalie Arthaud LO, lance à la présidente frontiste : «La laïcité de madame Le Pen c’est pour dénoncer l’Islam. C’est une façon d’avancer sur votre racisme, votre xénophobie. La laïcité sert de paravent». Un débat que les journalistes Ruth Elkrief et Laurence Ferrari auront su tenir de bout en bout .
L’élection approche et rien n’est joué, plus de 30% du corps électoral ne sait toujours pas pour qui il va voter. Une nouvelle fois, Jean-Luc Mélenchon, la France insoumise, s’est imposé tandis qu’Emmanuel Macron, En Marche, continue à être considéré comme le meilleur candidat avec le meilleur projet. Il était sans doute celui qui avait le plus à craindre de ce débat, il a franchi l’obstacle. Pas sûr qu’il puisse se contenter encore de juste gérer, lors d’un troisième débat. Marine Le Pen, n’a pas eu de répondant face aux attaques, tant elle se love dans cette posture de présidentiable… François Fillon qui avait su se reprendre lors du premier débat, n’a pas affiché la même assurance. Benoît Hamon, après un premier débat difficile qui a vu Jean-Luc Mélenchon se détacher, a changé de stratégie, cessant toute attaque contre Emmanuel Macron, il s’est focalisé principalement sur les droites Marine Le Pen et François Fillon avec une certaine efficacité. Mais, le retard pris face à son concurrent, à gauche, semble trop important. Mais tout reste encore possible dans cette élection à nulle autre pareille.
Michel CAIRE

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