PriMed : Le Festival de la Méditerranée en images se tiendra à Marseille du 25 novembre 1er décembre

Publié le 4 novembre 2018 à  11h58 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  19h07

primed_copie.jpg La 22e édition du PriMed, Festival du documentaire de la Méditerranée en images, se tiendra à Marseille du 25 novembre au 1er décembre avec comme Présidente du jury Gisèle Khoury, journaliste libanaise, fondatrice de la Fondation Samir Kassir qui organise annuellement le Prix Samir Kassir pour la Liberté de la Presse. Le PriMed, véritable Semaine audiovisuelle de la Méditerranée, promeut et récompense des programmes dont la qualité et la créativité, aussi bien au niveau des contenus que dans les formes artistiques, sont privilégiées. Le public pourra ainsi découvrir, à la Bibliothèque de l’Alcazar, le Mucem et à la Criée, au cours de projections entièrement gratuites, des films tournés dans des pays méditerranéens : Algérie, Bosnie-Herzégovine, Chypre, Espagne, France, Grèce, Israël, Liban, Libye, Maroc, Palestine, Syrie, Tunisie, Turquie… Parmi les 34 réalisateurs, 26 feront le déplacement à Marseille, certains accompagnés par les protagonistes de leurs films, pour rencontrer le public à l’issue des projections. Il est à noter que cette année 3 500 lycéens de la Région Paca, et de toute la Méditerranée (Algérie, Égypte, Italie, Liban, Libye, Maroc, Tunisie) participent au PriMed en décernant le Prix « Moi, citoyen méditerranéen »…

C'est au sein de l'Hôtel de Région que Jérôme Cathala, Président du CMCA, Caroline Pozmentier, vice-présidente de la Région et Valérie Gerbault, déléguée générale du CMCA ont présenté la 22e édition du Primed (Photo M.B.)
C’est au sein de l’Hôtel de Région que Jérôme Cathala, Président du CMCA, Caroline Pozmentier, vice-présidente de la Région et Valérie Gerbault, déléguée générale du CMCA ont présenté la 22e édition du Primed (Photo M.B.)
Jérôme Cathala, le Président du CMCA plante le décor dans son édito : «D’une rive à l’autre, la Méditerranée recueille chaque jour une multitude d’histoires, de traditions, de joies et de rêves. Elle est aussi le théâtre de situations humaines et environnementales dramatiques. Certaines traversent nos écrans au quotidien, d’autres peuvent croiser nos chemins, elles finissent souvent par nous échapper. À travers de précieux témoignages, le cinéma documentaire les révèle avec humanité. Il nous invite à être, plus que des spectateurs, des citoyens concernés.» Le PriMed, poursuit-il: «Entend poser le débat sur divers enjeux qui, hérités d’un passé complexe, agitent l’actualité et façonnent l’avenir de la Méditerranée.» son_copie_petit-296.jpgC’est au sein de l’Hôtel de Région Provence-Alpes-Côte d’Azur que la 22e édition du Prix international du documentaire et du reportage méditerranéen (Primed), organisé par le Centre méditerranéen de la communication audiovisuelle (CMCA), a été présenté. Entretien avec Valérie Gerbault, déléguée générale du CMCA qui rappelle que cette 22e édition du Primed a reçu quelque 388 films… valerie_gerbault_deleguee_generale_cmca_primed_2018_9_10_2018.mp3 Mireille BIANCIOTTO Liste des films en concours ICI

Les grands thèmes de la sélection


Les routes de l’exil d’hier à aujourd’hui Ce sont celles de rapatriés dans les « Les Pieds-noirs d’Algérie, une histoire française » ou de migrants économiques dans « Les Ulysses du 21ème siècle ». Hier elles prenaient des chemins escarpés entre l’Espagne et le camp de « Gurs, histoire et mémoire », aujourd’hui elles traversent dangereusement la Méditerranée, comme dans « Strange fish » et « Dying for Europe (L’Europe à en mourir) ». Un voyage à travers l’Histoire dévoile une multitude de routes qui, peu importe le port de départ et la terre d’arrivée, sont toujours celles de longs et douloureux trajets.
Grandir en Méditerranée Utilisés comme armes de guerre, des enfants racontent leur recrutement par Daesh dans « Ashbal, les lionceaux du califat ». Depuis une autre rive de la Méditerranée, trois mères témoignent de leur douleur dans « Marseille, ils ont tué mon fils ». Dans « Le trésor », une fillette est amenée à découvrir, avec ses yeux d’enfant, le secret ultime de la vie de son grand-père. Enfin, « Naissance-mariagemort, trois étapes de la vie » donne à voir les rites ancestraux de différentes communautés à chaque période importante de la vie.
Des humains face à la guerre Dans « Bizerte. Histoire en spirale », les habitants sont confrontés à une violence qui les dépasse et qu’ils ne peuvent plus accepter ni taire. Indicible à l’inverse, le traumatisme d’hommes violés dans « Libye, anatomie d’un crime ». « The Oslo diaries » relate la tentative avortée de trouver une issue diplomatique à un conflit inextricable. Une note d’espoir avec « Amis Ennemis », l’histoire de soldats ennemis qui, la guerre finie, en viennent par un étrange hasard à se lier d’amitié.
Méditerranéennes Une jeune fille mariée de force et luttant pour sa liberté dans « Missing Fetine (À la recherche de Fetine) », une gynécologue sans tabou dans « Dr Fatma », une combattante sur le front dans « Hommage à Kobané » ou encore une émouvante chanteuse de rue dans « Carmen »… Ces visages de Méditerranéennes révèlent autant de parcours et de luttes.
Quand l’art dépasse nos limites Rêver au hasard des rencontres avec « Au-delà de l’objectif : Lacroix, Dalí ». Briser les tabous avec humour et en musique dans « Namrud (Le trublion) ». Danser pour changer les regards sur le handicap avec « With open wings (Les ailes déployées) ». Rejoindre « Les amoureux des bancs publics – la rue qui résiste avec l’art » à travers le street-art et envahir l’espace public pour questionner et mobiliser les citoyens. Pour finir, découvrir dans « Histoires d’Israël » les points de vue que portent les plus grands auteurs israéliens sur leur société.
L’environnement comme miroir de l’Homme Un réalisateur en quête d’un retour à la terre dans « A seed for change (La graine du changement) ». La vie d’un quartier populaire rythmée par ses animaux dans « Des moutons et des hommes ». Un jeune sportif et son défi : sensibiliser le public à la pollution dans « Le Grand Saphir, une révolte ordinaire »… Trois parcours où les hommes et leurs sociétés se révèlent à travers leur rapport à l’environnement.

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