Primaires socialistes à Marseille : Marie-Arlette Carlotti présente ce vendredi 20 septembre son programme à la Friche de la Belle de Mai

Publié le 20 septembre 2013 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h19

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)
«Je veux être maire de Marseille pour voir ma ville, la ville à laquelle j’ai consacré toute ma vie en première position. Je veux que Marseille ne soit plus seulement la capitale de nos cœurs mais qu’elle rayonne sur l’Europe et la Méditerranée ». Marie-Arlette Carlotti, la ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la santé, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, candidate aux primaires socialistes à Marseille a présenté ce vendredi 20 septembre, sur le toit de la Friche de la Belle de mai son programme. Occasion pour elle d’afficher l’ambition que Marseille soit la capitale de la Méditerranée dans les dix ans, de mettre l’accent sur l’emploi et la culture, d’affirmer que les ministres de l’Éducation et de l’Intérieur sont prêts à donner des moyens supplémentaires pour la cité phocéenne. Occasion aussi de s’en prendre violemment à Jean-Claude Gaudin, le maire sortant qui, selon elle « a fait le choix de l’immobilisme ».
Elle lance : « L’immobilisme du Maire sortant, ce sont les enfants de Marseille qui le paient. Aujourd’hui, moins d’un enfant sur cinq a droit à une place en crèche. A Paris, c’est le double, à Aix, c’est presque un enfant sur deux et à Bordeaux et Toulouse, c’est plus de la moitié des enfants. Des villes de Droite, des villes de Gauche, des villes qui ont agi. En 10 ans, Bertrand Delanoë aura construit 10 000 places en crèche. Et combien Jean-Claude Gaudin ? …1600 ».
Puis de décliner ce thème sur les questions du chômage, de la pauvreté, de la violence. « Ça suffit ! Cela fait 19 ans que Jean-Claude Gaudin occupe la fonction de Maire : il n’y a plus d’envie, plus de projets, plus de vision. Il ne lui reste que l’écharpe tricolore et le fauteuil de Gaston Defferre. Il est urgent de remettre notre ville en mouvement. Le maire sortant a été le maire du déclin ; je serai le Maire du rebond  ».

« 18 ans, c’est un bon âge pour rencontrer l’amour, pas la mort »

Marie-Arlette Carlotti en vient alors à la misère, elle indique vouloir mobiliser tous les dispositifs qui existent pour l’emploi des jeunes. Elle assène : « Je veux leur dire à tous que mourir à 18 ans, c’est pas une vie. Que rien ne peut justifier cela, certainement pas l’argent. 18 ans, c’est un bon âge pour rencontrer l’amour, pas la mort  ». Elle annonce vouloir créer une autre école de la deuxième chance, affecter la caserne du Muy « à la création d’une Cité de la jeunesse qui intégrera notamment un internat d’excellence, des équipements culturels et sportifs et des logements réservés aux étudiants. Je créerai, en relation avec l’État et la Région, de nouvelles formations et de nouvelles capacités d’accueil pour l’apprentissage au sein de l’Union Régionale des Métiers de Marseille  ». Elle parle de la création de 4 000 places de crèche en dix ans, en commençant par le 3e et le 15e. « Et comme je veux favoriser les crèches d’entreprise, je commencerai par créer une crèche pour les employés municipaux. J’en discuterai très vite avec les partenaires sociaux ».
Elle insiste sur l’emploi. « Je serai ce maire et je créerai à l’échelle de la métropole les 100 000 emplois dont nous avons besoin ». Elle poursuit : « En 2015, nous commémorerons les 100 ans du Génocide des Arméniens, les 70 ans de la fin de la seconde guerre mondiale et de l’entreprise d’extermination que fût la Shoah.
Cette année 2015, je veux qu’elle soit pour Marseille l’année du souvenir. Je ferai de Marseille la capitale de la mémoire 
 ».

« Je n’hésiterai pas à exercer toutes mes prérogatives, y compris le droit de préemption pour donner un nouveau visage à la Canebière » 

Elle en vient à La Canebière, un symbole à ses yeux d’ « une ville aujourd’hui fragmentée, divisée… Et c’est un crève cœur que de voir l’état dans lequel on la laisse : une balafre sur le visage de Marseille. C’est pour ça que je veux piétonniser la Canebière, la désencombrer de tout ce mobilier urbain inutile, la nettoyer, la sécuriser, y favoriser l’installation de nouvelles enseignes et permettre que les animations culturelles et artistiques s’y déploient. Je n’hésiterai pas à exercer toutes mes prérogatives, y compris le droit de préemption pour donner un nouveau visage à la Canebière ».
Elle n’omet pas de parler de sécurité: « Des effectifs de la police nationale, nous en avons besoin, et j’ai des engagements de Manuel Valls dans ce sens. Je triplerai les effectifs de la police municipale de 300 à 1000 agents pour que celle-ci puisse se déployer dans tous les quartiers et jouer son rôle de proximité  ».
Puis de conclure en souhaitant développer la culture à Marseille: « Nous créerons une fondation pour attirer les mécènes. Je veux attacher Marseille à un grand festival de musiques actuelles sur les plages du Prado, je créerai une Maison des cultures urbaines, je mettrai en place une zone franche pour les artistes et les entreprises culturelles (…) Je veux réveiller la population, mobiliser les acteurs culturels. Je veux que les arts, la musique, le cinéma, inondent notre ville et charrient des échanges culturels et économiques avec tous nos voisins de la Méditerranée  ».
Michel CAIRE

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