Provence-Alpes-Côte d’Azur: Christian Estrosi lance la stratégie régionale de développement économique

Publié le 4 mars 2016 à  23h15 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  22h04

Christian Estrosi vient de lancer le schéma régional de développement économique d'innovation et d'internalisation (SRDEII) de Paca (Photo Robert Poulain)
Christian Estrosi vient de lancer le schéma régional de développement économique d’innovation et d’internalisation (SRDEII) de Paca (Photo Robert Poulain)

Christian Estrosi, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a lancé ce 3 mars au matin, à l’Hôtel de Région à Marseille, la stratégie régionale de développement économique. Avec cette première rencontre, réunissant l’ensemble des acteurs économiques du territoire, le Président a présenté ses priorités. «On nous impose de réaliser ce schéma alors, autant qu’il réponde à nos besoins. Pour cela nous, nous ne retiendrons que les initiatives que proposent le tissu économique. Car, c’est lui -qui a l’expérience, les compétences et la connaissance du terrain- qui nous permettra de construire un projet économique commun, solide et ambitieux.» Une démarche qui doit aboutir à l’écriture collective de la feuille de route du développement économique de Provence-Alpes-Côte d’Azur pour les 6 années à venir : le Schéma Régional de Développement Économique d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII). «J’ai réuni à l’Hôtel de Région, poursuit le Président, les acteurs économiques et les collectivités de Provence-Alpes-Côte d’Azur. La Région doit devenir leur premier partenaire. Avec eux, je veux construire une relation de confiance -car sans cela il n’y a pas d’avenir- pour créer de la richesse, tracer des perspectives d’avenir et créer de l’emploi».

«Je souhaite que nous passions de 5 % des créations d’emplois à l’échelle nationale à 10% »

Christian Estrosi met en exergue plusieurs objectifs à atteindre d’ici 2020. «Je souhaite que nous passions de 5 % des créations d’emplois à l’échelle nationale à 10 %; que les 25 000 offres d’emplois aujourd’hui non pourvues trouvent preneurs; que nous doublions le nombre de brevets déposés en Provence-Alpes-Côte d’Azur et que nous devenions la smart-région», annonce-t-il. Revient sur les 25 000 offres d’emploi qui ne trouvent pas preneurs alors que le taux de chômage est élevé, 12%. «Cela, explique-t-il, parce qu’un décalage de trois ans existe entre les emplois qui sont proposés et la formation». Il lance à ce propos que «la plupart de nos contrats avec des organismes de formation arrivent à terme en octobre. Cela doit nous permettre de tout revoir car, il en est qui touche des sommes non négligeables pour des résultats largement insuffisants : 20 à 30% de retour à l’emploi. Alors que d’autres atteignent les 60 à 80%. Il faudra au moins 60% de réussite pour poursuivre le partenariat. D’autant que je souhaite mettre en place notre propre établissement de formation». «Au-delà, ajoute-t-il, il faut savoir que 3 millions d’emplois vont disparaître dans les 5 ans à venir car ils ne répondront plus à aucun besoin. Il faudra donc travailler avec les chefs d’entreprise pour imaginer les nouveaux métiers, les nouvelles formations». Et, place est donnée à l’optimisme par le Président. «Nous avons un PIB par habitant de 28 700€ ce qui nous classe en deuxième position après l’Île de France. Nous disposons d’atouts immenses. C’est à nous de les valoriser et de faire rayonner notre économie régionale à l’international. Je veux faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur une région forte, innovante et reconnue dans le monde».

11 commissions thématiques seront mises en place

Christian Estrosi dénonce une nouvelle fois le désengagement de l’État, réaffirme sa volonté de réduire l’endettement de la région. «Dans le même temps, nous sommes allés à Bruxelles pour récupérer des fonds. Certains ont dit, à notre retour, que nous ne les avions pas négociés puisqu’il s’agit de l’enveloppe 2014-2020 et c’est vrai. Sauf que nous avons failli perdre ces sommes car cette enveloppe n’a été utilisée qu’à hauteur de 13%, 3 millions l’an dernier. Cela pour une simple raison : pour un euro de l’Europe la région doit en mettre un. Avec nous, ce fonds d’investissement va passer à 62 millions. Nous sommes également candidat au Plan Juncker afin de venir en aide à des entreprises qui ont un potentiel de développement mais connaissent des difficultés de trésorerie; Et, nous allons également récupérer des fonds pour l’agriculture».
D’ici la fin de l’année, date à laquelle l’élaboration du SRDEII doit être terminée, 11 commissions thématiques seront mises en place autour des conseillers régionaux : Industrie et innovation, Financement et accompagnement du développement des PME-PMI, Aménagement économique, foncier économique, immobilier d’entreprise, Tourisme, Agriculture, forêt, pêche, ressources maritimes, Économie de proximité, Transition numérique des entreprises, Transition énergétique, développement durable, économie circulaire, Rayonnement International, promotion et attractivité, Lien économie/emploi et formation professionnelle/apprentissage et Valorisation de la recherche et transfert de technologies
Michel CAIRE

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