Redynamisation de la Canebière: Convention de partenariat signée entre Sabine Bernasconi et Yvon Berland

Publié le 12 mai 2016 à  22h57 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h45

Le projet « Notre Canebière » de redynamisation de la célèbre artère par la culture pour en faire un « Broadway » marseillais dès 2017 a fait l’objet d’une convention cadre de partenariat culturel entre Aix-Marseille Université (AMU) et la mairie du 1er secteur de la Ville de Marseille signée le 11 mai à la Faculté de droit par Sabine Bernasconi, maire des 1/7 et Yvon Berland, président de l’AMU.

Convention de partenariat signée entre Yvon Berland et Sabine Bernasconi pour une redynamisation de la Canebière (Photo A.L.)
Convention de partenariat signée entre Yvon Berland et Sabine Bernasconi pour une redynamisation de la Canebière (Photo A.L.)

La maire du premier secteur qui va du théâtre Sylvain au Palais Longchamp a fait le pari de redorer le blason de la Canebière tombée en partie en déshérence et d’en faire la vitrine de la Métropole Aix-Marseille-Provence (AMP) et au-delà, du département des Bouches-du-Rhône. Elle a, pour ce faire, lancé un appel aux acteurs culturels, en majorité ceux subventionnés par la ville de Marseille, à programmer des manifestations sur la Canebière le dernier dimanche de chaque mois en 2017 «pour hisser Marseille au rang des grandes métropoles». Précisant qu’il ne s’agit pas là «d’un projet événementiel» mais le lancement d’une action destinée à réhabiliter la Canebière. La date du premier événement sera ainsi dévoilé: le dimanche 29 janvier 2017 pour une parade réunissant les équipes du MuCEM, de La Friche Belle de Mai, du théâtre de la Criée et de la compagnie Kawan de la cité des arts de la rue.
Aix Marseille Université a fait pour sa part le choix politique, avec la ville de Marseille d’ouvrir en 2000 sur la Canebière la faculté de Droit et Science Politique de Marseille. Cette implantation est venue renforcer des sites déjà existants autour de la Canebière, ceux de la faculté d’Économie et de Gestion du centre Colbert, de la faculté des Sciences de Saint-Charles et de l’École Supérieure du Professorat et de l’Éducation, ESPE, «soit plus de 12 000 étudiants», a rappelé le président Yvon Berland.
«Vous aurez compris toute l’importance que porte l’Université à voir notre Canebière briller de tous ses feux», a-t-il souligné ajoutant que cette initiative de Sabine Bernasconi de redynamiser la Canebière correspondait au vœu de l’Université de positionner la culture comme «un des éléments moteurs de l’attractivité» dans sa stratégie pour les quatre prochaines années. Et, d’offrir la possibilité « d’ouvrir les portes de l’Université aux concitoyens» notamment la faculté de Droit sur la Canebière pour des rencontres ou des spectacles.
«Aix-Marseille Université est une force vive et un atout pour notre territoire qui se placent au cœur des projets de société», a affirmé le Président Berland. Une préoccupation qui rejoint celle de Sabine Bernasconi qui souhaite «amener les étudiants sur la Canebière». Les Marseillais, aujourd’hui, ne viennent plus ou pas sur la Canebière «ou, seulement, s’ils y sont obligés », a noté Mme Bernasconi dans son discours devant des acteurs culturels et doyens de facultés qui ont déclaré soutenir ce projet ambitieux qui semble commencer à prendre forme.
Les acteurs culturels avaient jusqu’à la fin avril pour présenter leurs projets de programmation afin de favoriser les synergies et proposer aux Marseillais des événements de qualité. Il n’est pas trop tard pour d’autres propositions, a indiqué Mme Bernasconi. Elle a avancé la possibilité de projets hors «droit commun à des acteurs culturels non subventionnés qui pourraient être financièrement aidés tout en rappelant que tout doit être bouclé avant fin juin pour des questions administratives et d’organisation. En réponse à des questions, Sabine Bernasconi a annoncé que des aires de repos, des bancs et food trucs seraient installés sur la Canebière pour ces événements des derniers dimanches de chaque mois mais, immédiatement démontés n’étant pas destinés, dans un premier temps, à être pérenne.
Antoine LAZERGES

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Questions en marge de … Yvon Berland président de l’AMU.

Yvon Berland président AMU (Photo Philippe Maillé)
Yvon Berland président AMU (Photo Philippe Maillé)

Qu’est-ce que ce projet Canebière apporte à l’Université ?
D’abord on a des étudiants qui sont en grand nombre. En comptant des sites comme la Faculté des Sciences de Saint-Charles qui est très proche, la faculté de droit sur la Canebière et celle d’Économie et gestion à Colbert on a près de 12 000 étudiants.
Ces étudiants trouvent qu’il n’y a pas assez de vie sur ce que l’on appelle nous le « Campus Marseille Centre ». Sabine Bernasconi a proposé de faire participer l‘Université à ce beau projet Canebière. Cela entre totalement en cohérence avec le souci que l’on a de donner une vie d’étudiants, une vie culturelle, à nos étudiants qui sont sur ce site Canebière ou très proche. Et puis, j’ai trouvé à titre personnel que ce projet était très intéressant: essayer de redynamiser et de redonner son lustre d’antan à cette célèbre artère. Avec notamment, cette volonté de créer, comme l’a redit Sabine Bernasconi, le « Broadway de Marseille ». Les étudiants vont adhérer à cela. C’est à la fois un beau projet pour Marseille et un projet utile, réclamé par l’Université au travers de ses étudiants.

Pensez-vous que dans un délai raisonnable la Canebière puisse retrouver son éclat comme le cours Mirabeau à Aix?
Je le pense. Cela va demander du temps mais, si l’on s’y met tous… Vous avez entendu l’enthousiasme du monde culturel, du monde universitaire et de la ville. Petit à petit les choses peuvent faire de ce site un peu de ce qu’il y a au cours Mirabeau où il y a plus d’étudiants puisque l’université y est vraiment centrale avec 35 000 étudiants. A Marseille ils sont un peu sur des sites périphériques mais si il y a un cœur culturel d’animation, les étudiants qui sont sur d’autres sites viendront sur le centre. Et là on aura 40 000 étudiants en comptant Luminy et d’autres sites universitaires de la périphérie de Marseille.
Propos recueillis par A.L.


Questions en marge de … Sabine Bernasconi maire des 1/7

Sabine Bernasconi maire du 1er secteur de Marseille (Photo A.L.)
Sabine Bernasconi maire du 1er secteur de Marseille (Photo A.L.)

La mayonnaise a-t-elle commencé à prendre pour votre projet Canebière ?
La mayonnaise a commencé à prendre, les acteurs culturels, les artisans les commerçants, les habitants, l’université, maintenant les étudiants, nous proposent de nombreuses programmations dans différents domaines pour ces dimanches de la Canebière. C’est vrai que l’on sent une énergie et un enthousiasme pour réussir un pari qui nous touche à la fois dans l’efficacité que l’on souhaite retrouver quand on s’investit dans un projet mais qui nous touche aussi tous dans notre affectif de Marseillais parce que la Canebière nous y tenons beaucoup.

Un espoir d’arriver à mener la programmation de ce projet à bien d’ici fin juin ?
Nous nous sommes donnés un calendrier qui est très serré et ambitieux puisqu’il nous faut être prêt pour le dernier dimanche du mois de janvier 2017 ce qui veut dire que la programmation au moins des six premiers mois doit être terminée au mois de juin. l’on aura peut-être à travailler jour et nuit… C’est pas grave nous tiendrons nos objectifs.

La Présidente du CD 13 a annoncé que le Département prendrait en charge les pieds d’immeubles. Pensez-vous que cela soit possible financièrement et dans le temps qui est imparti?
L’idée de Martine Vassal c’est déjà de repeupler les boutiques qui sont fermées, qui sont taguées, qui sont derrière des palissades, qui donc ne sont plus utilisées. Au moins, ces boutiques-là vont pouvoir trouver leur nouvelle orientation avec des incitations du Département. Oui, c’est possible.

Les travaux de l’hôtel des Feuillants seront-ils terminés ?
Les travaux ont commencé. Il y en a pour deux ans, ils ne seront donc pas terminés pour les premiers dimanches de la Canebière. Mais ils seront terminés pour la phase numéro deux du projet puisque » les dimanches de la Canebière » ne sont pas juste un moment d’événementiel à Marseille, c’est le début d’un changement profond d’image du centre-ville.

Une Agora sous l’Ombrière du Vieux-Port et un café Philo aux Danaïdes en haut de la Canebière ?
Il pourra y avoir une Agora sous l’Ombrière et des cafés philosophiques au restaurant des Danaïdes, des représentations musicales tout au long de la Canebière, du numérique des façades animées, des danseurs dans la rue, du théâtre, du cirque, toutes les esthétiques et toutes les prouesses artistiques seront les bienvenues…
Propos recueillis par A.L.

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