Réforme du ferroviaire : l’Unsa dénonce l’absence de mesure pour réduire la dette publique de Réseau ferré de France et du futur Gestionnaire d’Infrastructure Unifié

Alors que le ministre des Transports a dévoilé ce mercredi les grandes lignes de la réforme du système ferroviaire français, l’Unsa-Ferroviaire appelle à la construction d’un « climat de confiance » entre tous les acteurs du dossier.

Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a rendu publiques, ce mercredi 29 mai, les grandes lignes de la réforme du système ferroviaire français. Une présentation à l’issue de laquelle l’Unsa-Ferroviaire s’interroge : « Peut-on établir la confiance sans traiter la dette ? ». En effet, le syndicat regrette et dénonce « l’absence de mesure pour réduire la dette publique de Réseau ferré de France (RFF) et du futur Gestionnaire d’Infrastructure Unifié », sans omettre de rappeler qu’il s’agit de « la part de la dette qui est de la responsabilité de l’Etat ». « Le poids économique de cette dette est le problème majeur du ferroviaire français. La volonté de ne pas traiter le problème de la dette, portait en germe l’échec de la réforme de 1997. L’état ne doit pas reproduire aujourd’hui la même erreur », estime l’Unsa.
Mais le syndicat ne rejette pas pour autant en bloc les annonces du ministre. Ainsi, pour rétablir l’équilibre économique et pour assainir la situation financière du ferroviaire français, l’Unsa juge que « la seule voie possible, est celle de l’intégration ». « Elle doit permettre, à moyen terme, de maintenir un niveau suffisant de services pour répondre aux besoins de la Nation. Les annonces ministérielles semblent aller en ce sens. L’Unsa sera particulièrement attentive à la forme que prendra cet engagement dans le projet de loi à venir », avertit le syndicat.

« L’adhésion des salariés de SNCF et de RFF à la réforme n’est pas acquise aujourd’hui »

Sur les questions sociales enfin, alors que les concertations vont débuter, l’Unsa abordera ces sujets « avec la volonté de consolider le corps social homogène des salariés du ferroviaire, condition indispensable pour un fonctionnement continu, efficace et sûr du système ferroviaire français ». Et de rappeler que « les salariés du groupe public sont des acteurs essentiels de cette réforme ». « Ils doivent être entendus. Les futures négociations seront longues et complexes. Plus la visibilité et la crédibilité des mesures proposées pour conforter le modèle ferroviaire français seront fortes, plus la capacité des partenaires sociaux à aboutir positivement sur le volet social sera grande », affirme l’Unsa.
Or, le syndicat ne manque de relever que « l’adhésion des salariés de SNCF et de RFF à la réforme n’est pas acquise aujourd’hui ». « Les annonces ministérielles constituent une étape, il faut maintenant construire un climat de confiance entre tous les acteurs en apportant des réponses aux préoccupations des salariés sur la création du Groupe public et sur sa viabilité économique », conclut l’Unsa-Ferroviaire.

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