Région Provence-Alpes-Côte d’Azur : signature de la convention État-Région du programme d’investissements d’avenir pour l’Université Régionale des Métiers

Publié le 3 décembre 2014 à  23h00 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

Michel Cadot, Louis Schweitzer, Michel Vauzelle, Élisabeth Viola ont signé ce 3 décembre la convention État-Région du programme d’investissements d’avenir pour l’Université Régionale des Métiers (Photo Robert Poulain)
Michel Cadot, Louis Schweitzer, Michel Vauzelle, Élisabeth Viola ont signé ce 3 décembre la convention État-Région du programme d’investissements d’avenir pour l’Université Régionale des Métiers (Photo Robert Poulain)

Michel Vauzelle, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Louis Schweitzer, Commissaire Général à l’Investissement, Michel Cadot, Préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Préfet des Bouches-du-Rhône et Élisabeth Viola, Directrice régionale de la Caisse des Dépôts et Consignations, ont procédé ce mercredi 3 décembre à la signature de la convention État-Région du programme d’investissements d’avenir pour l’Université Régionale des Métiers.
Au titre de son Programme des Investissements d’Avenir, l’État financera à hauteur de 15,9 M€ la construction de l’Université Régionale des Métiers (URM), un projet d’un coût total de 68,2 M€, dont 46,6 M€ sont financés par la Région. Sa livraison est prévue pour la rentrée 2019 au cœur d’Euroméditerranée.
L’URM regroupera sur un même site 4 CFA, 3 centres ressources et proposera une offre d’hébergement social, un plateau sportif et un espace restauration pour assurer les meilleures conditions de formation aux futurs élèves.
Mille deux cents apprentis, dont 300 supplémentaires, bénéficieront ainsi de ce pôle d’excellence et de nouvelles filières de formation innovantes, notamment dans les secteurs de la santé, de l’électricité, du génie électrique ainsi que de l’écoconstruction et des métiers verts. Assurant le continuum orientation – formation – emploi, l’URM mettra en place un pôle régional d’information et développera des liens forts avec le monde de l’entreprise pour assurer l’insertion de ses apprenants. Ainsi, le Conseil stratégique, qui pilotera l’URM, sera non seulement composé des parties prenantes au projet mais aussi des acteurs de l’orientation et du monde de l’entreprise.
« L’Université Régionale des Métiers est un véritable pôle d’excellence pour la formation de notre jeunesse. Il s’agit du plus grand projet de France en matière de valorisation et de développement de l’apprentissage. Cette université sera un outil sans équivalent au service de l’emploi, des entreprises et de l’avenir des jeunes en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Je me félicite de ce soutien de l’État, qui intervient dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir. Cela démontre toute la pertinence de ce projet et la priorité confirmée du gouvernement pour la jeunesse», a indiqué Michel Vauzelle. «Ce bel outil sera donc un formidable instrument dont les jeunes vont apprendre à se servir, que les entreprises feront vivre, et que les citoyens pourront fréquenter», se réjouit-il.
«Comme la Villa Méditerranée, poursuit-il, et dans cet esprit d’invention, d’ouverture aux autres, de créativité productive, ce lieu sera le leur, il sera ouvert aux jeunes de nos quartiers; il accueillera aussi les formations de formateurs que j’ai appelé de mes vœux dans le rapport sur la Méditerranée des projets remis en 2013 au Président de la République, pour offrir une réponse très concrète à l’immense défi de l’emploi de cette génération que personne, jamais, ne doit se résigner à considérer comme une génération sacrifiée.»
«Cette signature est doublement symbolique. D’abord, parce qu’elle est une réalisation du Programme des Investissements d’Avenir et de son volet formation par alternance, doté de 450 M€ au total et qui comprend la modernisation des formations de 75 000 apprentis ainsi que la création de 6 500 logements dédiés. Elle est également un symbole de la confiance que l’État, à travers le Commissariat Général à l’Investissement, place dans ces initiatives remarquables, confiance qui se traduit par d’importantes retombées économiques et sociales», a souligné pour sa part Louis Schweitzer. Estimant: «La réponse, lorsqu’il y a crise économique, réside, traditionnellement dans la rigueur et on sacrifie en premier lieu les dépenses d’investissement, le président Sarkozy, puis le président hollande ont souhaité qu’il existe un commissariat général à l’Investissement pour être plus fort à la sortie de crise». Puis d’insister sur l’importance de l’apprentissage: «Le phénomène est plus important en Allemagne qu’en France, tout n’est pas à suivre chez nos voisins, mais là oui d’autant que nous le voyons en France, 8 jeunes sur 10 qui sont passés par l’apprentissage trouve un emploi dans les trois mois qui suivent la fin de leur formation».
Pour Michel Vauzelle: «C’est avec la seule arme de l’Éducation que nous saurons résister à cette folie qui pousse vers l’extrémisme une frange aujourd’hui marginale de la jeunesse, entraidée vers ce fascisme qu’est le djihadisme, et une autre, moins marginale celle-là, vers le rejet de l’Autre et l’absurde repli sur soi, entre soi, que prône le national-zemmourisme et la droite extrême. Et plus encore, bien plus qu’une frange, nous avons le devoir de ne pas laisser toute une partie de notre jeunesse livrée à elle-même, confrontée, non pas au chômage qui signifie qu’on a encore cette volonté et cette confiance minimale dans les institutions qui pousse à s’inscrire à Pôle Emploi, à rencontrer les missions locales, à « pointer au chômage », mais bien pire, au rejet de toute forme de lien institutionnel, à l’absence de volonté d’accéder à une qualification, qui sont le terreau de l’économie souterraine et de l’effondrement de tout lien social».
Michel Caire

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