Région Provence-Alpes-Côte d’Azur : des jeunes de la Méditerranée travaillent sur la notion du « Résister ensemble »

Publié le 21 mai 2015 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h57

Joseph, Rim, Charlotte et Nicole, jeunes de la Méditerranée qui travaillent sur la notion du
Joseph, Rim, Charlotte et Nicole, jeunes de la Méditerranée qui travaillent sur la notion du

Si, souvent, l’actualité donne à désespérer de la Méditerranée, les motifs d’espoir ne manquent pourtant pas, notamment dans la jeunesse. C’est ce que prouve l’initiative organisée par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les 20, 21 et 22 mai la Région accueille en effet 40 jeunes venu d’Algérie, d’Égypte, d’Espagne, d’Italie, du Maroc, du Liban, du Portugal et de Tunisie, avec des jeunes du territoire régional et 10 élus du Conseil régional des Jeunes composant ainsi l’atelier jeunes citoyens de la Méditerranée. Ces jeunes ont été sélectionnés par leur rectorat ou gouvernorat.
Ce projet, structuré autour d’un atelier citoyen axé sur l’échange et le débat est porté par la Région et coordonné par l’association de médiation artistique les Têtes de l’Art. Après avoir formalisé lors de l’édition 2014 une « Déclaration des jeunes citoyens de la Méditerranée » les lycéens travaillent cette année dans la continuité de ce projet, en vue de la préfiguration d’une éventuelle Assemblée des jeunes Citoyens de la Méditerranée et de coopération pérenne entre établissements.
«Cette année nous avons travaillé sur 4 thématiques autour du thème « Ensemble résistons » : le vivre ensemble, l’engagement citoyen, la citoyenneté numérique et les échanges interculturels», explique Joseph qui est Égyptien et qui a travaillé sur la notion du vivre ensemble. «Nous avons travaillé avant de venir ici. On a fait des recherches, interrogé des collégiens. On a ainsi pu constater que, souvent, lorsqu’il y a des problèmes à la maison, alors on a du mal à vivre ensemble dans la société».
Rim vient du Liban, elle a aussi réfléchi avec d’autres avant de participer à ce rassemblement : «Nous nous sommes penchés sur la question du résister ensemble. Pour y parvenir il faut, nous semble-t-il, se connaître, être tolérant et, aussi, s’aimer». Et les motifs de résister ne manquent pas : «Il faut résister au terrorisme, au racisme, à la drogue».
Se connaître. Pour Charlotte, qui vient de Gap, dès le premier jour la Rencontre s’est produite entre tous ces jeunes venus de la Méditerranée: «Une grande complicité s’est tout de suite créée entre nous». L’encadrement ne cache d’ailleurs pas son admiration devant la rapidité avec laquelle ces jeunes se sont mis à débattre ensemble, avec passion.

«Cet atelier nous fait grandir»

Nicole vient elle aussi du Liban : «C’est vrai que les liens se sont très facilement créés entre nous. La constitution de groupes a beaucoup aidé, nous ne sommes pas restés entre personnes du même pays. Et nous avons avancé sur trois idées : s’engager, se représenter et sensibiliser».
Au terme d’une seule journée en commun, Charlotte considère : «Cet atelier nous fait grandir. Même si nous sommes différents, cela ne nous empêche pas de nous entendre. Et puis, même si des adultes sont là, nous pouvons débattre librement, il n’y a pas de mauvaises réponses mais des questions à réfléchir en commun». Joseph enchaîne: «On comprend déjà mieux le point de vue de chacun». «Dans nos différences nous mesurons mieux le fait que la Méditerranée nous rapproche», considère Nicole.
Ce 22 mai, le groupe prendra part au Printemps des Lycéens et des Apprentis. « Nous expliquerons ce que nous faisons, notamment par le biais de petites pièces de théâtre», avance Rim qui participe au groupe qui traite la question de l’engagement : «C’est quoi s’engager ? Et avec qui s’engager ? S’engager, cela doit se faire sur la compréhension de l’Autre, le vivre ensemble. Alors, s’engager doit durer toute la vie, doit forger notre caractère».
Charlotte d’insister: «Nous vivons quelque chose de tellement fort que nous voulons continuer». Une action va être menée sur l’environnement. «Nous allons utiliser internet pour poursuivre nos débats», poursuit Nicole qui ajoute : « Mais nous voulons nous revoir, nous avons déjà décidé d’inviter les participants au Liban».
Michel CAIRE

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