Région Sud: Plan climat, Garde régionale des lycées, SNCF, Europe … Renaud Muselier présente les grands dossiers de la plénière du 16 mars

Publié le 15 mars 2018 à  23h58 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h59

Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, vient de présenter les principaux dossiers à l’ordre du jour de la plénière de l’institution régional qui se tiendra ce vendredi 16 mars. Occasion pour lui d’évoquer les dossiers relatifs au plan climat, au projet de parc naturel régional du Mont-Ventoux, le lancement de la garde régionale des lycées pour la médiation ou encore l’Europe. Sans oublier sa volonté de sauver les Chorégies d’Orange, en relation avec le ministère de la Culture, et de venir en aide à des radios associatives «sur la base de critères objectifs».

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
Premier point évoqué par le Président de région, le Plan climat: «Adopté par les élus régionaux en décembre, il comprend 100 mesures. Dès cette Plénière, 9 mesures de ce plan seront votées, avec notamment le dispositif « Guerre du Feu »». Mobilisant 12 M€ au total, ce dispositif repose sur trois piliers: prévention, lutte contre les incendies et reconstruction. «Nous présenterons au vote le lancement du Comité régional des risques et proposerons également des aides au débroussaillement pour les communes, l’installation de sondes connectées sur les réservoirs, le renouvellement de la flotte aérienne, la création d’une garde régionale forestière pour assurer la surveillance et l’information sur la prévention des incendies de forêt». «Parallèlement, ajoute-t-il, j’ai écrit au Président Macron pour lui demander l’état d’avancée de la commande européenne de Canadair qu’il s’est engagée à faire inscrire dans le budget européen». Il en vient au projet de Parc naturel du Ventoux, «un projet qui était mal ficelé. Nous avons demandé à Michel Sappin, le médiateur de la Région, de rencontrer l’ensemble des acteurs du territoire et nous allons maintenant installer un conseil des maires du cœur du Parc pour qu’ils restent maîtres de l’avenir du Ventoux».

«Nos concitoyens font de la sécurité une de leur priorité»

Et d’en venir au lancement de la Garde régionale des lycées: «Plus de 35 millions sont investis dans la sécurisation des établissements avec le déploiement de la vidéo-protection, l’installation d’alarmes différenciées, la remise aux normes des grillages pour en sécuriser l’accès… La Région est actuellement en discussion avec la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés ndlr) et le ministère de l’Intérieur pour expérimenter la reconnaissance faciale dans deux lycées – Ampère à Marseille et les Eucalyptus à Nice pour un coût de 50.000 euros. Tandis que nous expérimentons avec Martine Vassal, à la Cité mixte de Daumier (Collège-Lycée Honoré Daumier) à Marseille, des portiques de sécurité numérique avec la vidéo-protection intelligente pour détecter les comportements suspects et nous allons lancer la Garde régionale des lycées pour la médiation». Il revient sur le sens de cette démarche: «Nos concitoyens font de la sécurité une de leur priorité, nous agissons de manière conséquente en ce domaine et entendons le rendre visible.». Le débat est ouvert sur ces nouvelles technologies, leur utilisation. «Nous essayons, poursuit-il, d’apporter des solutions, nous allons les tester et nous déciderons avec les familles, le corps enseignant. Sachant que le plus gros risque dans les lycées réside dans des bandes qui viennent agresser, voler, faire du racket». En ce qui concerne la SNCF, Renaud Muselier déclare : «Nous avions la facture la plus chère, peu transparente, pour les plus mauvais résultats de France. Nous ne pouvions l’accepter avec Christian Estrosi. Nous avons donc décidé de ne pas signer la convention. Depuis, nous sommes toujours les plus mauvais mais nous avons rattrapé l’avant-dernier. Comme la nouvelle facture présentée par la SNCF n’est toujours pas transparente nous sommes la seule région a avoir refusé de signer. Nous avons des procès, on provisionne les comptes et on verra, sachant que, dans tous les cas, cela ne coûtera pas plus cher aux contribuables. Et, nous avons lancé des appels à projet pour ouvrir à la concurrence». Insiste à ce propos «Encore une fois, je n’ai rien contre la SNCF je veux simplement un service de qualité au juste prix en sachant qu’il est hors de question pour moi de fermer une ligne ou une gare».
Pour ce qui est de l’Europe, Renaud Muselier annonce qu’il ne se représentera pas au Parlement européen du fait du cumul des mandats. «Nous avions, en début de mandat, un objectif ambitieux: obtenir un milliard d’euros de fonds européens en appel à projets en plus du milliard d’euros de fonds structurels. L’objectif a été dépassé avec 1,2 milliard d’euros de fonds européens en appels à projets. En mai sera présenté le nouveau budget européen post 2020. L’enjeu pour la France et plus particulièrement pour notre Région est double: consolider la politique agricole commune et préserver les fonds de cohésion. Nous allons d’ailleurs présenté un vœux aux élus régionaux pour alerter le Président de la République et celui de la commission européenne à ce sujet».
Michel CAIRE

Une note « Fitchement » bonne
L’agence de notation Fitch Ratings a publié une note dans laquelle elle confirme la notation financière AA- de la région, ce dont ne manque pas de se réjouir Renaud Muselier qui cite le communiqué de l’agence: «La Région bénéficie d’une bonne gouvernance, caractérisée par la qualité de sa prévision budgétaire et de sa gestion de la dette. Les procédures budgétaires et de se gestion de la dette. Les procédures budgétaires sont sophistiquées et fondées sur une programmation pluriannuelle des investissements». Rappelle que pour la deuxième année consécutive, «Fitch Ratings valide notre stratégie de maîtrise des dépenses et nos performances budgétaires.» Et se félicite «du maintien de notre notation AA- qui vient récompenser les efforts considérables que nous avons réalisés avec Christian Estrosi. Notre gestion est saine, nous avons redressé les finances et nous pouvons investir pour la croissance et l’emploi, en maintenant le cap que j’ai fixé: des résultats sur trois ans et une vision sur vingt ans».
M.C.

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