Covid-19. Retrait de l’autorisation d’utiliser l’hydroxychloroquine : Renaud Muselier interpelle Olivier Véran

Publié le 24 octobre 2020 à  22h15 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  12h15

Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur s’insurge contre la décision de l’Agence nationale de sécurité du médicament qui a retiré l’autorisation d’utiliser l’hydroxychloroquine à l’IHU Méditerranée Infection dirigé par le Pr. Didier Raoult. Dans un courrier adressé au ministre de la Santé Olivier Véran, le président de la région dénonce l’initiative.

Le docteur Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Photo archives Destimed)
Le docteur Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Photo archives Destimed)

«Cette décision est révoltante à plus d’un titre. À partir de lundi, les équipes de cet institut exceptionnel ne pourront plus soigner les patients selon le protocole appliqué depuis mars 2020. Est-ce à dire que vous choisissez de priver des médecins de faire leur devoir, de soigner leurs patients ?», interroge Renaud Muselier, en rappelant au ministre que les médecins de l’IHU «ont prêté le serment d’Hippocrate comme les autres» et «ont fait plus de 10 ans d’études comme les autres». Renaud Muselier n’omet pas de mentionner que les professionnels de l’IHU «ont été formés dans l’un des meilleurs centres hospitaliers universitaires d’Europe sous la houlette d’un des plus grands micro-biologistes du monde, le Professeur Didier Raoult», insiste-t-il, en rappelant au médecin Olivier Véran certains passages du serment d’Hippocrate tels que : «mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments… ». «Incontestablement, assène encore le docteur Renaud Muselier, les dirigeants de l’ANSM l’ont oublié et il est aujourd’hui de votre devoir de leur rappeler». Toujours dans son courrier, le président de Région souligne encore l’histoire de l’IHU et quelques éléments chiffrés des actions de cette structure contre la Covid-19. «Depuis le début de la crise, 8 990 patients ont été suivis à l’IHU, dont 5 807 ont été traités avec le protocole Hydroxychloroquine/Azythromicine, pour 30 patients décédés. 155 000 personnes ont été testées depuis le début de la crise, ce qui fait de Marseille l’un des plus grands sites de dépistage d’Europe, pour la première vague», poursuit-il dans sa lettre, avant de formuler une «question grave»: «Allez-vous laisser cette agence décider des soins prodigués dès lundi par des praticiens hospitaliers, des professeurs de médecine dépendant de la Faculté de médecine de Marseille, nommés par le Ministère, et ceci en totale contradiction avec les principes fondamentaux de la médecine ?»
Anna CHAIRMANN

L’intégralité de la lettre

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Ce qui surprend l’IHU, c’est que «pendant que l’ANSM et le ministère de la Santé refusent une RTU, elles organisent parallèlement la distribution gratuite du Remdesivir dont la toxicité rénale est bien connue et l’efficacité contestée». Le professeur Raoult d’insister via un tweet:

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