Semaine économique de la Méditerranée : le Wali d’Alger invite les entreprises françaises à venir travailler en Algérie

Publié le 7 novembre 2014 à  23h03 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

Abdelkader Zoukh, le wali d'Alger entouré de Jean Roatta, adjoint au maire de Marseille, délégué à la Coopération euro-méditerranéenne et de Myriam Manni, chef d'entreprise (Photo Philippe Maillé)
Abdelkader Zoukh, le wali d’Alger entouré de Jean Roatta, adjoint au maire de Marseille, délégué à la Coopération euro-méditerranéenne et de Myriam Manni, chef d’entreprise (Photo Philippe Maillé)

Abdelkader Zoukh, le wali d’Alger participe à la Semaine économique de la Méditerranée qui se déroule du 5 au 8 novembre à la Villa Méditerranée à Marseille. Il explique les raisons de sa présence : «Des accords de partenariat avec Marseille arrivent à terme. Et nous voulons relancer notre jumelage et notre partenariat d’autant plus qu’il existe des similitudes entre nos deux villes et nous voudrions profiter de l’expérience de la cité phocéenne, notamment en ce qui concerne la réhabilitation du vieux bâti. Nous avons, en effet, comme à Marseille, une architecture Haussmannienne que nous allons réhabiliter. Nous avons mis en place un Plan de modernisation 2014-2029 qui vise à redorer le blason d’Alger la Blanche. Cela concerne le bâti, l’amélioration de l’éclairage public extérieur et le développement et l’aménagement des espaces verts ».
Au-delà, le Wali formule le vœu qu’ «une semaine économique et culturelle de Marseille soit organisée à Alger avec la réciproque dans la cité phocéenne».
Dans tous les cas, une délégation de Marseille doit se rendre à Alger pour préparer la venue de Jean-Claude Gaudin, début 2015, pour la signature de la nouvelle convention de jumelage.
Abdelkader Zoukh profite de cette occasion pour revenir sur la question des Visas : «C’est une question de réciprocité. Nous sommes dans l’obligation de traiter les citoyens français en égard à ce que la France traite les Algériens. Je dois d’ailleurs dire que les choses évoluent côté français après une période où les conditions étaient très strictes. La situation s’améliore mais nous souhaitons encore plus de liberté pour la circulation des Hommes et des idées».
Puis d’en venir au 49/51, loi qui impose que les algériens soient majoritaires dans les entreprises : «Cela s’applique aux entreprises qui veulent créer des usines mais là, il ne s’agit que des entreprises qui viennent réaliser des travaux, le 49/51 n’a rien à voir. Et il est temps de mettre fin à cette situation où nous avons les Chinois, les Sud-Coréens, les Turcs qui viennent travailler alors que Marseille est à une heure de vol d’Alger. C’est à dire qu’il est plus court de venir dans la cité phocéenne que de traverser l’Algérie, puisque cela nécessite trois heures de vol. Nous avons des liens historiques, culturels, et les entreprises françaises ne s’intéresseraient pas à Algérie. Alors qu’un programme de plus de 240 000 logements, des lycées, des hôpitaux, des routes… est programmé. 259 milliards de dollars de travaux sont à réaliser dans le cadre du plan quinquennal gouvernemental et chaque collectivité a son propre plan ».
Michel CAIRE

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