Sénatoriales: Jean-Noël Guérini présente sa liste et se revendique comme le candidat anti-métropole

Publié le 4 septembre 2014 à  22h16 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h09

C’est un Jean-Noël Guérini combatif à souhait qui vient de présenter sa liste -qu’il place résolument sous le signe anti-métropolitain- pour les sénatoriales, intitulé :« Faire gagner les Bouches-du-Rhône». Une liste qui couvre l’ensemble du département et comprend des élus qui n’ont jamais été encartés, des ex-socialistes, un PRG (elle bénéficie de l’investiture du PRG au niveau départemental) et un communiste. On trouve ainsi, en numéro 2, Mireille Jouve, maire de Meyrargues, en troisième position Michel Amiel, maire des Pennes Mirabeau, puis Danielle Garcia, maire d’Auriol, le maire communiste de Noves, Georges Jullien, Maryse Polastro, adjointe au maire de Saint-Paul-lez-Durance, le PRG Yves Vidal, maire de Grans, Magali Andréani, conseillère municipale de Lamanon. Les remplaçants étant Guy Robert, le maire d’Orgon et Sylvia Barata, adjointe au maire de la Fare-les-Oliviers.

Jean-Noël Guérini a présenté, ce jeudi 4 septembre, sa liste aux sénatoriales (Photo Philippe Maillé)
Jean-Noël Guérini a présenté, ce jeudi 4 septembre, sa liste aux sénatoriales (Photo Philippe Maillé)
Jean-Noël guérini et les candidats de sa liste aux sénatoriales «Faire gagner les Bouches-du-Rhône» (Photo Philippe Maillé)
Jean-Noël guérini et les candidats de sa liste aux sénatoriales «Faire gagner les Bouches-du-Rhône» (Photo Philippe Maillé)

Si le président du département avoue être superstitieux et donc de se refuser à tout pronostic le concernant «je ne sais pas si je serais élu», il avoue cependant «recevoir un excellent accueil de la part des grands électeurs». Puis de considérer que la liste UMP/UDI conduite par Jean-Claude Gaudin, le sénateur-maire de Marseille, devrait empocher 5 des 8 sièges en jeu dans le département. Doute que le PS ait un élu, craint que «les Bouches-du-Rhône envoient pour la première fois en France, un élu frontiste au Sénat».« Et cela, s’insurge-t-il, par la faute de Patrick Mennucci qui n’a pas retiré sa liste dans les 13/14, lors des dernières municipales à Marseille, alors qu’il était arrivé en troisième position au premier tour dans ce secteur. Un maintien qui a conduit le FN a prendre cette mairie». Il se refusera, en revanche, à tout commentaire envers la socialiste Samia Ghali, tête de liste PS: «C’est moi qui avait décidé de la mettre en position éligible, il y a six ans, et je ne vous dit pas les horreurs que l’on pu alors dire certains qui, aujourd’hui n’ont que les mots éthique, morale aux lèvres. Ce sont les mêmes d’ailleurs qui ont décidé le maintien dans les 13/14. Mais, concernant Samia Ghali, je la respecte et mon petit doigt me dit qu’elle aurait voulu partir avec moi ».

«Je conduis une liste d’ouverture et de rassemblement »

Jean-Noël Guérini explique: «Je conduis une liste d’ouverture et de rassemblement, composée de femmes et d’hommes, maires, élus, préoccupés par les attentes des habitants du département et soucieux de défendre notre identité et le développement harmonieux de notre territoire». Précisant: «Sans être partisans du statu quo, ils s’inquiètent des effets désastreux de la réforme territoriale, qui met à mal les pouvoirs du maire et l’indispensable politique de proximité qui fait la richesse de notre démocratie».
Il juge:« Aux conséquences de la progression continue du chômage, s’ajoutent aujourd’hui les aléas de la mise en place autoritaire d’une métropole. Certains ont voulu la présenter comme le remède miracle qui allait sortir Marseille de ses difficultés. Je crains qu’ils n’aient vendu précipitamment un projet mal conçu, qui a fait l’objet de bien des promesses et de nombreuses annonces, dont chacun peut mesurer qu’elles n’ont pas trouvé la moindre application sur le terrain».

«Un transfert de charges qui aura, très vite, des conséquences redoutables»

«Je regrette, poursuit-il, «et de nombreux maires quelle que soit leur étiquette politique font de même, que le désengagement de l’État se prolonge et que s’organise, sous couvert de mauvaise réforme territoriale, un transfert de charges qui aura, très vite, des conséquences redoutables».
Mireille Jouve indique être élue à la tête d’une équipe qui voulait travailler pour la commune. Aujourd’hui, souligne-t-elle: «J’adhère complètement à la démarche de Jean-Noël Guérini qui veut un rassemblement d’hommes et de femmes qui ont de l’expérience et veulent défendre notre département».
Danièle Garcia n’a jamais été encartée et souligne avoir toujours apprécié le pragmatisme de Jean-Noël Guérini «qui est un homme de parole et qui se battra contre la métropole».
Michel Amiel va dans le même sens :«Ensemble nous avons combattu la Loi Sarkozy sur la métropole et nous, nous avons continué à lutter contre une loi encore pire».

«Il tient le discours de 111 maires sur 119 dans le département sans que Paris daigne l’entendre»

Yves Vidal avoue : «Il nous est arrivé de nous emplâtrer avec Jean-Noël Guérini, mais c’est un homme de parole. Je suis avec lui car il tient le discours de 111 maires sur 119 dans le département sans que Paris daigne l’entendre. Nous avons un pouvoir qui a réussi l’exploit de faire s’embrasser sur la bouche les maires communistes et UMP du Département».
Alors que Georges Jullien explique être sur la liste «par amitié». «C’est un homme qui tient ses engagements. Il répond lorsqu’on l’appelle. Aujourd’hui c’est à mon tour de répondre à son appel. Et puis je suis instituteur, je sais les problèmes de la réforme des rythmes scolaires et lorsqu’on pense à la politique agricole, à la métropole, on se dit c’est bon… ».
Jean-Noël Guérini reprend la parole pour indiquer qu’il s’occupe actuellement «d’un dossier très important : les fruits et légumes, nos légumes ne pouvant plus entrer en Russie à la suite de notre position dans le conflit Ukrainien. Il y a certes des choses à dire dans ce dossier, mais là, nous suivons les Américains comme des petites caniches au risque de nous noyer alors que eux, au moindre problème, s’enferment dans un protectionnisme poussé à l’extrême».
Michel Dary, responsable départemental du PRG et Lisette Narducci étaient présents dans l’assistance. Cette dernière d’insister: «Mon soutien est tout sauf surprenant. C’est un homme qui, par son travail, a toujours inspiré beaucoup de respect et de considération. Et je comprends l’inquiétude des maires concernant la métropole étant moi-même maire de secteur, un poste où on est comptable de tout sans avoir aucun pouvoir».
Enfin, des questions ont été posées au candidat sur ses affaires, un premier procès devant avoir lieu le 13 octobre: «Laissez- faire la justice. J’ai totalement confiance dans la justice de mon pays».
Michel CAIRE

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