Tourisme – Entretien avec Jean Brajon directeur général de Héliades leader français des vacances en Grèce

Publié le 18 février 2016 à  21h01 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  21h39

A partir du 24 avril, et jusqu’au 9 octobre, le tour-opérateur Héliades, dont le siège est installé à Aix-en-Provence, renforce son offre au départ de l’aéroport Marseille-Provence (AMP) en ouvrant une ligne directe Marseille-Santorin. Cette nouveauté vient compléter les nombreux vols déjà affrétés par cette société qui a construit sa réputation sur des propositions touristiques accessibles et de qualité en Grèce. A cette occasion, et dans la conjoncture internationale que nous connaissons actuellement, il était intéressant de rencontrer Jean Brajon, directeur général d’Héliades. Entretien.

Jean Brajon, directeur général d’Héliades (Photo D.R.)
Jean Brajon, directeur général d’Héliades (Photo D.R.)

Destimed : La crise économique et sociale traversée par la Grèce n’est-elle pas un frein au développement de vos activités dans ce pays ?
Jean Brajon : Aujourd’hui, j’ai du mal à utiliser le vocable de crise pour parler de la Grèce. Depuis quelques mois, ce pays vit la période la plus calme depuis cinq ans. Politiquement, les choses ont évolué et la Grèce a fait ce qu’il fallait pour quitter les zones de fortes turbulences économiques et sociales. En 2015, la Grèce a été performante sur le plan touristique.

L’arrivée des réfugiés d’une partie du Proche-Orient sur les îles grecques est-elle préjudiciable à votre activité ?
Absolument pas. L’arrivée des migrants est concentrée sur l’Est de la mer Egée et, en particulier, sur l’île de Lesbos. Nos activités ne sont pas perturbées par cette situation.

Le tourisme est un atout réel pour l’économie grecque. L’État en est-il conscient et cherche-t-il à favoriser son développement ?
Effectivement le tourisme représente 20% du PIB du pays. Mais là-bas, on a tendance à considérer que le tourisme c’est formidable et que ça marche tout seul. L’État pourrait faire plus pour développer ce secteur. L’hôtellerie grecque a fait l’objet d’une augmentation de 10 points de TVA en 2015 alors que le tourisme grec doit rester compétitif même s’il est une source de revenus non négligeable.

Aujourd’hui, quelles sont vos marges de manœuvre ?
En fait, plus que des marges de manœuvre, c’est une attention de tous les instants qu’il faut avoir sur ce marché. Certes, le printemps arabe a eu pour effet de reporter une clientèle sur nos produits mais, il nous faut conserver un juste équilibre et surtout de justes prix face à des pays très concurrentiels du sud du bassin méditerranéen européen. Puis, il nous faut tenir compte d’une réalité qui est que, même si le pouvoir attractif de la Grèce est indéniable, moins de gens voyagent actuellement.

Pour quelles raisons ouvrez-vous une ligne Marseille Santorin cette année ?
Parce que Santorin est la porte d’entrée sud des Cyclades et que c’est une île qui attire beaucoup de monde. Et après Paris, Lyon, Nantes, Deauville, Brest et Bordeaux, nous ajoutons Marseille et Toulouse cette année. Outre un lieu de villégiature avec hôtels et club, Santorin c’est aussi pour notre clientèle un point de départ de croisières pour découvrir les îles.

Ces dernières années, vous avez revu votre offre en privilégiant des destinations majoritairement proches de l’Europe, pour quelles raisons ?
En fait, nous sommes allés trop vite en diversification sur le long-courrier. Des destinations difficiles à vendre avec un pouvoir d’achat en baisse et des problèmes économiques au niveau national. Alors nous avons conservé la République Dominicaine car il y a une demande forte et stable et avons ouvert de nouvelles destinations moins lointaines. Le Cap Vert, par exemple, qui connaît un beau succès. Cinq heures de vol, peu de problèmes sanitaires, des possibilités de tourisme très nature, très vert, mais aussi de plages immaculées et d’eau turquoise : en quelques années, avec 20 000 clients nous sommes devenus leader sur la destination. Destination, qui demeure cependant une destination de niche. Nous venons de lancer le Portugal et Sao Tomé avec des premiers résultats prometteurs et renforçons nos propositions sur l’Italie avec la création d’un combiné Sicile / Malte et la programmation des Pouilles.

Arrivez-vous aisément à enrichir régulièrement votre catalogue concernant la Grèce?
Il est évident que la Grèce est l’objet de tous les soins. Elle représente entre 60 et 70% de notre chiffre d’affaires et nous sommes numéro 1 sur le marché français. Nous mettons un point d’honneur à développer notre offre là-bas. Nous avons un bureau sur place qui recherche les nouveautés. A partir de la Grèce, cette prochaine saison, nous proposons une escapade avec circuit en Albanie. Nous sommes parmi les premiers professionnels à aller en Albanie; et ce pays mérite le détour.

Pour terminer, parlons chiffres, si vous le voulez bien. Quels sont les plus importants de l’exercice écoulé et quelles sont vos ambitions pour 2016 ?
En 2015, notre chiffre d’affaires a dépassé la barre des 100 millions d’euros et nous avons accompagné près de 125 000 personnes dans leurs vacances. Nos effectifs sont de 85 personnes en France et nous avons quinze permanents en Grèce. Pour 2016 l’ambition est de faire aussi bien qu’en 2015, dans un environnement économique toujours plus difficile.
Propos recueillis par Michel EGEA

À propos d’Héliades – Label Évasion

Né en 1975 sous l’impulsion d’un amoureux de la Grèce, Héliades s’est développé contre vents et marées pour devenir le spécialiste incontournable de la destination. Largement implanté sur la Grèce et ses îles avec ses propres équipes réceptives, le tour-opérateur fait découvrir ce pays en enrichissant chaque année son offre dans des lieux atypiques et préservés. Toujours en quête de nouveautés, Héliades affiche depuis 2009 une volonté de diversification en proposant des évasions paradisiaques et innovantes comme le Cap Vert, sur lequel il se positionne en leader français, São Tomé et la République Dominicaine et, des destinations coup de cœur comme l’Italie, en particulier la région des Pouilles, la Sicile et depuis peu le Portugal. Les équipes Héliades possèdent une parfaite connaissance de chaque pays et un savoir-faire unique pour élaborer des séjours d’exception dévoilant les richesses historiques et culturelles de chaque région au plus proche des habitants et de leurs traditions.
Club Héliades, hôtel de charme ou 5*, séjour bien-être, sportif ou découverte, circuit, croisière ou à la carte, «Héliades a forcément la réponse à toutes les envies d’évasion avec un seul objectif, que le voyage soit une expérience inoubliable.»
Héliades, infos et réservations : 0892 23 15 23 (appel surtaxé 0.34€/min) ou resaweb@heliades.fr

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