Tribune de Didier Parakian : Marseille, au cœur des questions environnementales

Publié le 6 octobre 2018 à  11h30 - Dernière mise à  jour le 4 novembre 2022 à  12h47

A l’occasion du week-end des Journées Européennes du patrimoine 2018, j’ai souhaité organiser un atelier avec le Club -M- Ambassadeurs, sur l’archipel du Frioul. En reconduisant une opération de sensibilisation auprès d’une quarantaine de membres du Club -M- Ambassadeurs, j’ai pu à nouveau constater combien le travail des associations présentes est important et combien leur attachement à l’équilibre de l’archipel est grand. Parmi elles, l’association Terre des artistes, le centre Léo Lagrange et Frioul Nouveau Regard illustrent cet «esprit Frioul» en osmose avec la nature, et résolument ouvert aux visiteurs qui souhaitent le (re)connaître. De leur passion, elles ont beaucoup à apprendre à toutes les générations. De leur expérience, elles ont beaucoup à apporter pour donner une impulsion au Frioul.

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De ce site exceptionnel nous en connaissons la richesse du patrimoine historique, essentiellement militaire, et il nous faut également prendre conscience de son patrimoine environnemental dont les spécificités méritent d’être soulignées. L’archipel accessible en 20 minutes à peine depuis le Vieux-Port compte 143 résidents permanents et environ 700 000 visiteurs par an. Un écart important de fréquentation qui nécessite des adaptations que connaît bien notamment le tissu associatif. Leur savoir-faire est indispensable à l’équilibre des petites îles.

La ville de Marseille a toujours intégré cette spécificité insulaire et souhaite s’engager davantage à une réflexion partagée sur l’avenir de l’archipel et valoriser son potentiel d’attractivité dans le respect de l’environnement. Je salue particulièrement le travail de Didier Réault, en charge du littoral, de la mer et président du Parc National des Calanques qui quotidiennement œuvre pour harmonieusement concilier nature et évolution urbaine tout en étant à l’écoute des acteurs de la mer. Je salue également tout le travail de Sabine Bernasconi, maire de secteur des 1er et 7e arrondissements et son équipe, dont le dynamisme pour valoriser cet archipel s’inscrit dans la durée. Plusieurs pistes sont d’ailleurs à la réflexion pour faire de cet archipel, un exemple d’éco-responsabilité, à l’instar de la ferme aquacole Provence Aquaculture, installée depuis 1989 qui a le statut d’Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

Au-delà du Frioul, c’est tout notre littoral qui doit être exemplaire et notre rôle est d’assurer aux générations futures une Métropole où il fait bon vivre, alliant sports et loisirs, culture(s), connexions, tourisme , environnement… Nous y arriverons car nous n’avons pas à créer des atouts, nous les avons déjà ! Récemment, plusieurs indices ont montré que Marseille fait l’objet d’une attention particulière sur différents axes, dont celui de la biodiversité.

Tout d’abord, alors que Marseille venait de fêter avec succès au printemps dernier, les 10 ans de l’expérimentation des récifs artificiels, véritable sanctuaire sous-marin le plus grand d’Europe et reconnu dans le monde entier, le chef de l’État a annoncé en 2019 le Sommet de la Méditerranée à Marseille. Cette annonce confirme que notre métropole est pleinement actrice des enjeux euro-méditerranéens sur les questions économiques, sociétales, internationales et environnementales entre les deux rives de la Méditerranée.

Ensuite, du 11 au 19 juin 2020, Marseille accueillera le Congrès mondial de la Nature par l’IUCN à Marseille, après Hawaï quatre ans auparavant. Ce rendez-vous international primordial pour l’avenir de l’environnement réunira les chefs d’états impactés par ce sujet, le monde scientifique, associatif, entrepreneurial et la société civile dans le but de créer une véritable task force, en encourageant tous les secteurs de la société à partager les responsabilités et les avantages de la conservation. Ce congrès est aussi l’occasion de mettre de côté les différences et de travailler ensemble à la réalisation d’une bonne gouvernance environnementale.
-Parce-qu’aussi en 2020, 2022 et 2024 nous recevrons le salon Euromaritime/eurowaterways qui se tenait jusqu’à présent à Paris. Au fil de ses éditions, cet événement s’est inscrit dans l’agenda des professionnels comme l’un des rendez-vous les plus importants des acteurs du secteur maritime en Europe avec quelques 5 000 visiteurs venus de 48 pays et plus de 300 exposants français et étrangers. Il s’agit du premier rendez-vous BtoB européen consacrée à la « croissance bleue », côtière et fluviale, de l’offshore à l’aménagement des voies d’eau, en passant par la construction, la production d’énergie, le transport, le tourisme, la pêche, l’industrie portuaire…
-Parce qu’enfin en 2024, nous accueillons les épreuves de voile sur le stade nautique du Roucas Blanc, et que les réflexions ville de Marseille et Aix-Marseille Métropole sont avancées pour le lancement d’actions fortes comme le contrat de baie et le livre bleu qui édictent les règles de protection du littoral tout en assurant une grande qualité d’accueil pour les compétiteurs, plus largement pour les grands événements. Voyez-vous tout converge aujourd’hui vers la Méditerranée. Notre Métropole lui ouvre plus que jamais les bras. «Marseille, ville bleue», permet de réaliser que cet héritage ne doit pas être figé dans le passé car la mer est notre économie «bleue» et qu’elle constitue un vrai challenge collectif. A chacun d’entre nous de le relever pour que notre Métropole rayonne sur toutes ses facettes, dans le respect des autres et de l’environnement.

Didier Parakian (LR) est adjoint au maire de Marseille en charge de l’Économie, des Relations avec le monde de l’entreprise et à la Prospective
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