Tribune de Gérard Blanc coordinateur La République en Marche Marseille : Vacance(s) de l’action municipale

Publié le 24 juillet 2019 à  17h34 - Dernière mise à  jour le 4 novembre 2022 à  12h47

Alors que l’été bat son plein dans notre ville, que nous sommes soumis à des températures caniculaires, nous ne pouvons que constater une fois encore les vacances -ou la vacance- de l’action municipale. Pour les Marseillais, cela a pour conséquence immédiate l’absence de réponse à certaines problématiques de leur quotidien estival.

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Recherchant la fraîcheur et les activités d’extérieur, nous sommes confrontés à des fermetures multiples d’équipements municipaux indispensables. Ainsi, contrairement à ce qui est devenu la norme dans de nombreuses villes telles que Paris, Lille ou Bordeaux, les horaires des parcs publics marseillais ne sont pas allongés le soir pour permettre d’y prendre la fraîcheur. Une telle mesure peut être prise facilement avec un impact de bien être immédiat et un coût marginal.

De même, l’accès à la mer est chaque jour remis en question dans une ville qui compte pourtant 57 kilomètres de façade maritime. Sur les 21 plages de notre littoral, plusieurs sont régulièrement fermées par des épisodes répétés de pollution aux justifications baroques. Toujours près de 22 000 équivalents habitants non raccordés aux réseaux d’eaux usées, des raccordements sauvages qui se déversent dans le ruisseau des Aygalades, dans le Jarret, et dans l’Huveaune, imperméabilisation des sols, bétonisation sans anticipation sur les réseaux sont des causes bien plus probables de pollution que la vidange d’une piscine privée ou le bain des chevaux de l’hippodrome Borély pourtant évoqués cette année et interrogent sur l’absence de volonté ou de capacité à régler le problème. La République en Marche portera un projet global d’assainissement des eaux prenant en compte les causes réelles liées aux incivilités ou à l’absence de planification et d’équipement. La plage des Catalans quant à elle est jusqu’ici épargnée par les pollutions. Elle est fermée tout les soirs à 20 heures contre le consensus des parties prenantes (CIQ, Police, habitants s’accordant pour un horaire plus tardif à 22 heures) et contre une récente décision de justice invalidant l’arrêté de fermeture. Nous demandons à la mairie de Marseille de respecter la décision rendue et d’écouter ses habitants.

Ces fermetures ne sont malheureusement pas compensées par nos piscines municipales puisque la ville est largement sous équipée en la matière. Le rapport annuel 2018 de la Cour des comptes pointait déjà un ratio d’équipement six fois inférieur à la moyenne nationale, près de quatre fois inférieur à celui de Lyon et trois fois inférieur à celui de Nice. En outre, la surface de bassins de natation a été réduite de 36 % entre 2008 et 2016 alors que la population augmentait. La ville dispose aujourd’hui de près de deux fois moins de piscines qu’il y a dix ans. Huit piscines ont été fermées depuis 2008 et aucune n’a été construite. Et cet été, par manque de personnel, seulement 5 bassins seront ouverts sans étendre pour autant les horaires d’ouvertures.De fait, Marseille est la seule ville balnéaire où nager est une gageure ! Nous demandons à la mairie de Marseille de mettre les moyens nécessaires à l’ouverture de tous les bassins et nous porterons pour l’avenir un projet d’équipement pour ramener Marseille dans la moyenne des villes françaises.

Au-delà des piscines, partout sur le territoire, comme au stade Vallier, des équipements sportifs sont fermés ou démontés pour pallier l’absence de surveillance alors que des solutions existent pour en faire des lieux de vie, de rassemblement et de bien-être pour nos habitants notamment les plus jeunes qui sont désœuvrés pendant les vacances scolaires.

Enfin la période estivale encourage particulièrement à la pratique des mobilités douces telles que le vélo et les trottinettes électriques. Mais le sous équipement en matière de pistes cyclables et l’absence de réglementation locale rendent ces activités périlleuses pour les usagers comme pour les piétons. De nombreux accidents sont signalés quotidiennement et nous ne pouvons attendre un incident grave avant d’agir. La municipalité a les moyens d’agir sur la circulation et le stationnement dangereux des trottinettes par arrêté avant même l’entrée en vigueur du décret à la rentrée. Nous serons vigilants aux côtés notamment des CIQ pour veiller à un partage de l’espace public respectueux d’autrui et sécurisé.

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