Un Contrat de Baie pour préserver et restaurer la qualité des eaux de la métropole marseillaise

Publié le 2 novembre 2015 à  13h34 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

L’État, les collectivités locales, l’Agence de l’eau viennent de signer un « Contrat de Baie » de la métropole marseillaise pour « préserver et restaurer la qualité des eaux du littoral ». Très attendu, ce contrat doit permettre à l’ensemble des partenaires de réaliser en 6 ans un programme d’aménagement et de gestion des écosystèmes pour un montant total de 265 millions d’euros. Sont ainsi concernées 32 communes des Bouches-du-Rhône, 7 du Var et pas moins de 6 EPCI.

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)
Le contrat de Baie a été officialisé par une signature des partenaires en présence des principaux acteurs à bord du Green calanques, bateau amarré dans la petite darse du J4 à Marseille (Photo Philippe Maillé)
Le contrat de Baie a été officialisé par une signature des partenaires en présence des principaux acteurs à bord du Green calanques, bateau amarré dans la petite darse du J4 à Marseille (Photo Philippe Maillé)

Une eau « clean » pour se baigner; ne pas risquer de se noyer parce qu’il pleut; protéger les fonds marins des pollutions, etc., voilà un programme qui ne manque pas de retenir l’attention. Il faut savoir que le Contrat de baie de la métropole marseillaise 2015-2021 est issu d’une construction concertée entre tous les acteurs du littoral allant de Martigues (13) à l’Ouest à Saint-Cyr-sur-Mer (83) à l’Est, soit un linéaire de 130 kilomètres; et sur la partie terrestre entre tous les acteurs du bassin versant de l’Huveaune. La démarche, chapeautée par l’Agence de l’Eau et mandatée par la préfecture, est portée par un Comité de baie [[ MPM est porteur de la démarche du Contrat de baie de la métropole marseillaise, en partenariat avec la ville de Marseille, pour le compte de l’ensemble des parties prenantes au contrat. Le président de MPM Guy Teissier est le président du Comité de baie, l’organe de gouvernance du contrat. Il est épaulé par deux vice-présidents: Didier Réault pour la ville de Marseille et Danièle Garcia, présidente du Comité de Rivière. Les réunions de comité ont été pilotées par Eric Le Dissès, vice-président de MPM en charge du développement durable.]] qui regroupe 55 acteurs publics et associatifs qui ont décidé de se coordonner pour préserver le littoral. Ce contrat prévoit 89 opérations réparties en 17 opérations phares. Trois défis vont ainsi être relevés: prévenir et réduire les pollutions en mer et améliorer la qualité des eaux de baignade; préserver et restaurer la qualité écologique des milieux littoraux et côtiers; organiser la gouvernance du littoral, sensibiliser la population, les usagers et les acteurs du littoral.

Ce contrat va préserver le littoral, la mer, les fleuves

Pour Guy Teissier, président de MPM et du Comité de Baie, la métropole marseillaise est «corsetée dans un littoral montagneux». Et ce contrat «va préserver le littoral, la mer, les fleuves.» Rappelant: «Nous n’avons pas attendu ce Contrat de Baie pour les préserver. J’ai signé en juillet 2014, avec l’Agence de l’Eau, un contrat d’agglomération pour l’eau et l’assainissement, l’une des pièces maitresses du contrat de Baie. Il prévoit la réalisation de 5 grands bassins de rétention des eaux de pluie dans Marseille, pour 185 millions d’euros. Les travaux sont en cours. Avec ces nouveaux bassins, nous allons multiplier notre capacité de stockage des eaux de pluie par dix.» «Aujourd’hui, poursuit-il, avec le contrat de baie, nous nous donnons les moyens d’aller plus loin dans la préservation de l’environnement, source d’attractivité et de développement de notre territoire».
Laurent Roy, directeur de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse parle du plus gros contrat que l’agence ait eu à signer. Considérant: «Les enjeux le justifient en raison d’un dynamisme démographique, des enjeux écologiques et, des démarches déjà engagées sur lesquelles nous allons capitaliser». En effet, le Contrat de Baie est la synthèse de démarches existantes, à l’instar du Contrat d’Agglomération signé par MPM, il est mis en exergue celui de Rivière de l’Huveaune, Calypso pour réduire les pollutions toxiques issues des ports de MPM. Et, d’autres démarches au rang desquelles la Charte du Parc national des Calanques, le réseau Natura 2000, le Plan Climat-Energie Territorial de MPM et celui d’action pour le milieu marin. «Le contrat de baie donne de la cohérence à toutes ces démarches, c’est un document ensemblier qui va permettre d’aller plus loin», indique-t-il.
Le conseiller régional, Jacques Lerichomme représentant le président de la région Paca, Michel Vauzelle, d’avancer: «Beaucoup nous envie la baie de Marseille. Préserver voire la restaurer est une évidence. Et ce contrat n’est pas une simple affaire car il y a beaucoup d’acteurs.»

«Nous nous donnons les moyens d’aller plus loin dans la préservation de l’environnement»

Un contrat, pour Stéphane Bouillon, préfet de région Paca et des Bouches-du-Rhône
qui est «un outil partenarial». «Chacun des signataires a fait des propositions politiques: le GPMM, le Parc des Calanques, l’Agence de l’Eau, MPM afin d’organiser les convergences.», indique-t-il. Évoquant le rôle de ce contrat en termes de «sécurité, écologie, économie» mais aussi de «patrimoine». Estimant qu’il à son rôle «dans une démarche d’embellissement de la France». «Il est le résultat de ce qui a été fait par le passé et les gens le verront dans l’avenir», se réjouit-il.
Didier Réault, adjoint au maire de Marseille en charge de la mer, Président du Parc national des Calanques, parle «d’une émanation des différents contrats déjà en place et qui ont montré leur efficacité». Revient sur le Contrat d’agglomération mais, considère: «On ne peut pas tout traiter en aval, il faut trouver un urbanisme plus efficace. Le contrat de baie est un outil d’anticipation pour aller plus fort plus vite en vue de la mise en place d’ici 2018 de la « Gestion de milieux aquatiques et de prévention des inondations » (Gemapi)».
Patricia MAILLE-CAIRE

Le Contrat de Baie en chiffres

-265M€: 143M€ (MPM) – 64M€ (Agence de l’Eau) – 4,3M€ (département 13) -1,8M€ (région Paca) – 1,3M€ (ville de Marseille) – 103 000€ (communes) – 32,8M€ (autres partenaires)
-89 opérations réparties en 17 actions
-130 kilomètres : linéaire côtier concerné
-6 masses d’eau côtières
-39 communes concernées
-6 ans : la durée de programmation des actions du contrat
-55 membres : le Comité de baie, organe de gouvernance

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