Vigne et vin – Salon Millésime bio à Marseille: les raisons du succès

Publié le 4 février 2017 à  19h30 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h51

Séverine Bourrier, présidente de la commission salon Millésime bio, heureuse de cette première marseillaise. (Photo M.E.)
Séverine Bourrier, présidente de la commission salon Millésime bio, heureuse de cette première marseillaise. (Photo M.E.)
Pendant trois jours, Millésime bio a fait le plein dans le grand hall Phocéen au Parc Chanot. (Photo M.E).
Pendant trois jours, Millésime bio a fait le plein dans le grand hall Phocéen au Parc Chanot. (Photo M.E).

Contraints de quitter Montpellier à la suite d’une mésentente avec les organisateurs de Vinisud, les membres de l’association languedocienne SudVinBio, organisateurs depuis plus de 20 ans du salon international Millésime bio, se sont tournés, il y a cinq mois, vers Marseille où ils ont été accueillis à bras ouverts par l’équipe du Parc Chanot. Cinq mois de travail et un beau succès au bout du chemin avec 4 850 acheteurs uniques, contre 4 500 l’année dernière, qui ont répondu à l’appel dont 72 % de Français et 28 % d’étrangers. Outre une hausse de la fréquentation globale (+ 8 %), cette édition aura été marquée par une croissance du visitorat international (+ 20 %) issu d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie. D’excellents chiffres, mais aussi une réelle satisfaction du côté des 902 exposants au sein desquels 16 pays étaient représentés. Pour Séverine Bourrier, vigneronne (Château de L’Ou à Perpignan) et présidente de la commission salon au sein de SudVinBio, «Ces bons chiffres sont liés à l’effet Marseille et à la présence de l’aéroport Marseille-Provence qui a facilité la venue de nouveaux visiteurs, notamment des étrangers. Puis il y a aussi le TGV qui place Paris à un peu plus de trois heures de Marseille. Ce succès, nous le devons aussi au travail de l’équipe qui m’entoure et à celui de la structure accueillante du Parc Chanot qui a largement contribué à la qualité de l’organisation.»
Du côté des exposants la satisfaction est indéniable. Pour Jean-Louis et Sébastien Genovesi (Domaine du Bagnol à Cassis), dont c’était la première participation, «C’est un grand salon. Nous avons noué plus de 40 contacts par jour, notamment avec des étrangers. C’est très positif pour nous. Puis on dit souvent que nul n’est prophète en son pays et nous avons fait connaissance de quelques professionnels locaux avec qui nous allons certainement travailler. Nous sommes prêts à revenir…»
M. et Mme De Wulf (Domaine du Jas d’Esclan à La Motte en Provence) avance: «Nous avons vécu deux journées comme jamais. Nous n’avons rencontré que des gens sérieux et sommes très heureux d’être à Marseille.» Gio Sergi (Clos Saint-Vincent à Bellet) explique pour sa part : «Nous avons noué de bons contact avec de nouveaux acheteurs potentiels. C’est super d’être ici surtout que nous sommes tous dans le même hall, ce qui facilite les recherches des visiteurs. Une chose est certaine, on veut rester ici, désormais…» Selon Didier Simonini (Château Barbaneau à Roquefort-la-Bédoule) : «Tout le monde est enchanté de l’unité du lieu. Contrairement à Montpellier, l’acoustique est parfaite; on s’entend parler. Il faut que Marseille et la Région se rendent compte de l’importance d’une telle organisation ici et proposent des facilités d’accueil aux organisateurs. Marseille capitale mondiale du vin bio, c’est pas mal, non ?» Unité de lieu, acoustique de qualité, infrastructures adaptées, moyens de communication et bien d’autres choses encore: les atouts ne manquent pas. Mais, comme le souligne Séverine Bourrier, «Montpellier, ce sont nos racines, SudVinBio vit là-bas. Puis il ne faut pas oublier que nous sommes une association de vignerons qui organise un salon pour les vignerons. C’est pour ça que tout le monde est à égalité: mêmes tables, pas de décoration. Nous ne sommes pas des organisateurs qui vendent du mètre carré. Notre but c’est que les vignerons fassent des affaires et travaillent du mieux possible pendant le salon. Cette année, nous avons assumé notre indépendance. Pour l’année prochaine, nous ne prendrons pas de décision hâtive. On va se laisser un peu de temps, prendre connaissance des résultats des enquêtes menées auprès des exposants et des visiteurs. Puis il faudra prendre une décision qui, quoi qu’il en soit, sera délicate. Une chose est certaine : Millésime bio aura lieu en
2018 soit à Montpellier, soit à Marseille et nulle part ailleurs.
»
Michel EGEA

Articles similaires

Aller au contenu principal