Virus Ebola : Il n’y a pas de risques d’épidémie sur le territoire

Publié le 23 novembre 2014 à  20h18 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h29

Vincent Berton, directeur de cabinet de la préfecture de région Paca, lors d’un point presse consacré au virus Ebola. Marie-Claude Dumont de l’Agence régional de la Santé (ARS) Paca (Photo Philippe Maillé)
Vincent Berton, directeur de cabinet de la préfecture de région Paca, lors d’un point presse consacré au virus Ebola. Marie-Claude Dumont de l’Agence régional de la Santé (ARS) Paca (Photo Philippe Maillé)

Même si Ebola n’a pas de frontières «l’épidémie est sous contrôle», avance Vincent Berton, directeur de cabinet de la préfecture de région Provence-Alpes-Côte d’Azur, lors d’un point presse consacré au virus Ebola. Marie-Claude Dumont de l’Agence régional de la Santé (ARS) Paca d’ajouter: «Il n’y a pas de risques d’épidémie. L’objectif est de se protéger pas de créer une psychose. On a plus de risque de mourir de la grippe que de mourir du virus Ebola». Insistant sur le fait qu’«Il s’agit d’un virus pathogène qui est très peu contagieux. Il ne se transmet pas par voie aérienne mais par contact direct*». Sur l’ensemble du territoire «il y a eu 18 « cas possibles » dont 4 dans la Région mais aucun n’a été confirmé», rappelle la représentante de l’ARS. Seules 2 personnes, des personnels d’ONG ont été atteintes par la maladie. Elles ont été rapatriées et hospitalisées dans des conditions de sécurité à l’hôpital des armées Begin. La prévention est le cheval de bataille de la lutte contre le virus. Vincent Berton indique: «Le risque principal concerne les gens qui reviennent de zones infectées: Sierra Leone, Liberia, Guinée et peut-être le Mali qui présente un cas suspect. On ne relativise pas le problème mais à ce stade, il faut sensibiliser les gens qui reviennent mais aussi ceux qui partent. Sans interdire les départs, nous les déconseillons sauf en cas de nécessité».
«C’est un problème majeur dans ces 3 pays d’Afrique de l’Ouest qui connaissent un taux de létalité important qui n’est pas le même selon le pays. Certains s’en sont sortis grâce à des mesures d’hygiène mises en place», décrit Marie-Claude Dumont
Ainsi, la consigne est que dès lors qu’une personne présente, dans un délai de 21 jours, après son retour d’une zone à risque, une fièvre au-dessus de 38°, «il ne faut pas aller aux urgences ou appeler son médecin, il faut faire le 15 qui est en lien avec la veille sanitaire de l’ARS».
A ce stade, la personne est considérée comme «un cas suspect». Un ensemble de dispositifs se met alors en place pour une prise en charge du patient éventuellement contaminé. En fonction des résultats de l’investigation médicale épidémiologique, le patient sera classé soit en «cas exclu» sa prise en charge peut être poursuivie alors par son médecin traitant soit en «cas possible». Pour ce dernier, le patient sera transféré, pour la région Paca à l’Hôpital Nord, dans le service des Maladies Infectieuses et Tropicales du professeur Philippe Brouqui, qui est l’établissement de référence. A son arrivée, il subira un prélèvement biologique qui sera envoyé au Centre national à Lyon «pour confirmer ou écarter le diagnostic d’infection à Ebola».
Marie-Claude Dumont tient à souligner que les établissements de santé et les professionnels de santé libéraux étant susceptibles d’accueillir des cas suspects sont informés, sensibilisés et formés.
En ce qui concerne les contrôle dans les aéroports, «il y en a Paris mais pas à Marseille puisqu’il n’y a pas de vols directs », précise Vincent Berton. «Sur le port de Marseille-Fos, poursuit-il, le protocole arrivée qui oblige le commandant à communiquer une déclaration de santé de son équipage va être renforcé».
Reste le problème des traitements. Marie-Claude Dumont précise qu’il n’y a pas de vaccin et que pour l’heure les traitements sont expérimentaux. «L’OMS a autorisé leur utilisation dans les pays les plus touchés. Actuellement la prise en charge repose sur un traitement symptomatique».
Patricia MAILLE-CAIRE

Le virus Ebola

Le virus Ebola se transmet à l’homme par contact avec des animaux sauvages infectés présents en Afrique et peut se propager ensuite dans les populations par transmission interhumaine. Il a été nommé ainsi en référence à une rivière passant près de la ville Yambuku, dans le Nord de la république démocratique du Congo alors appelé Zaïre. C’est à l’hôpital de cette localité que le premier cas de fièvre hémorragique Ebola fit identifié en septembre 1976, annonçant une première épidémie.

Comment se transmet le virus Ebola

*Le virus se transmet par contact direct avec les liquides et tissus corporels (sueur, sang, sperme, selles…) des personnes et animaux infectés, malades ou morts. Il ne se transmet pas par voie aérienne. Il n’y a pas de transmission lors de la période d’incubation. Une personne qui ne présente aucun symptôme n’est pas contagieuse. Le risque de transmission est faible dans la 1ère phase de la maladie, il augmente lors de l’aggravation de la maladie. Les personnes malades peuvent transmettre le virus aussi longtemps que leur sang et leurs sécrétions contiennent le virus, c’est-à-dire plusieurs semaines.

Les symptômes de la maladie

Le virus Ebola est une maladie virale aiguë se caractérisant souvent par l’apparition brutale de fièvre, une faiblesse intense, des douleurs musculaires, des maux de tête et une irritation de la gorge. Ces symptômes sont suivis de vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes.

Pour toute question, contacter le numéro vert mis à la disposition du ministère au 0 800 13 0000. Plus d’info sur Ebola-santé

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