Covid-19. Visite de Jean Castex à Marseille: « Montrons que nous sommes une Nation unie, solidaire, face à ce virus »

Publié le 24 octobre 2020 à  23h00 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  12h15

Jean Castex, le Premier ministre, accompagné d’Olivier Véran, le ministre de la Santé et d’Alain Griset, ministre délégué en charge des Petites et Moyennes Entreprises s’est rendu ce samedi 24 octobre à Marseille avec au programme, une visite de l’hôpital Nord, une rencontre avec la maire de Marseille, Michèle Rubirola, la signature du « Pacte de relance » avec Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur et des échanges avec des élus à la préfecture.

Le ministre de la santé Olivier Véran et le Premier ministre Jean Castex étaient ce samedi à Marseille ici à l'hôpital Nord (Photo capture d'écran)
Le ministre de la santé Olivier Véran et le Premier ministre Jean Castex étaient ce samedi à Marseille ici à l’hôpital Nord (Photo capture d’écran)

Alors que la deuxième vague ne cesse de prendre de l’ampleur le Premier ministre devait déclarer: «Je viens à l’Hôpital Nord pour témoigner de notre soutien, notre appui à l’ensemble de la communauté hospitalière qui se bat et aussi pour visiter les services les plus particulièrement impactés par l’épidémie». Il évoque un hôpital «contraint de prévoir des déprogrammations d’opérations et des transferts de patients». Et d’insister: «la situation est tendue avec des personnels fatigués mais qui font front avec courage». Le chef du Gouvernement salue également «la coopération entre les secteurs public et privé» qu’il qualifie de «remarquables». Il revient sur sa visite au service de réanimation: «où on voit des patients entre 47 et 72 ans preuve que cette maladie frappe directement tout le monde». Pour le Premier ministre: «La meilleure façon d’aider les personnels, de soulager l’hôpital, réside dans le fait de ne pas tomber malade. Pour cela nous devons tous respecter les règles édictées, y compris chez nous, en famille ou avec des amis». La bataille contre le virus est «collective et dure, je ne m’en suis jamais caché. Le développement de l’épidémie n’est pas fini, nous allons connaître des moments difficiles mais, tous ensemble, nous allons faire face».

«La reprise intégrale de la dette de l’AP-HM, soit un milliard d’euros»

Michèle Rubirola, maire de Marseille (Photo archives Destimed/Mireille Bianciotto)
Michèle Rubirola, maire de Marseille (Photo archives Destimed/Mireille Bianciotto)

Jean Castex, s’est ensuite rendu à l’Hôtel de ville de Marseille où il a été reçu par la maire Michèle Rubirola pour un échange de vues sur la situation sanitaire de la ville et sur les moyens de l’améliorer. Ils ont également abordé la question de la relance de l’économie de la ville. La maire de Marseille a insisté sur les moyens que l’État devait enfin donner aux hôpitaux publics de Marseille. Elle a encore insisté sur la reprise intégrale de la dette de l’AP-HM, soit un milliard d’euros tout en pointant le nécessaire accompagnement d’une politique d’investissements majeure. Elle a tenu à rappeler au Premier ministre que les agents des hôpitaux publics de Marseille, contrairement à ceux de Lyon ou Paris, ne bénéficiaient pas de la prime logement: «Ces nombreuses difficultés ou inégalités conduisent irrémédiablement à des risques pour la santé des Marseillaises et des Marseillais», prévient Michèle Rubirola qui, par ailleurs a rappelé au Premier ministre que «l’héritage de 25 années de gestion hasardeuse des comptes de la Ville la laisse sans les marges de manœuvre nécessaires pour investir pour l’avenir». Elle souligne les priorités de la nouvelle majorité que sont «les écoles, le logement ou la réduction des inégalités sociales et territoriales, notamment en soutenant les artistes et le monde de la culture, ou encore les petites entreprises et les commerces de proximité.» La maire de Marseille a demandé au chef du gouvernement de mobiliser «tous les moyens de l’État afin d’accompagner la nouvelle volonté politique municipale». Cette contrainte financière «qui sera illustrée par un audit financier en cours de réalisation, s’accompagne de situations administratives parfois désarmantes». Citant notamment en exemple les outils d’aménagement du territoire, en matière de logement ou de transports publics dont la gouvernance est détenue par des élus marseillais d’opposition. «Ce transfert de compétences de la Ville à la Métropole ajoute aujourd’hui une difficulté supplémentaire au développement nécessaire de Marseille. Ceux qui ont gravement échoué hier à la tête de la mairie de Marseille continuent, contre le choix du peuple marseillais, à orienter le destin de toute une ville». Pour la maire: «C’est à l’État de modifier cette situation de manière urgente». En conclusion , Michèle Rubirola s’est étonnée «de la signature ce jour d’un plan de relance régional alors que la ville de Marseille n’y a pas été associée. Au sein de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille doit être une priorité. Il n’est plus tolérable de travailler de cette manière. La Ville entend faire respecter le choix des Marseillais». Le Premier ministre, via un tweet, devait remercier la maire de Marseille pour son accueil, lui indiquer: «protéger les Marseillais, amortir le choc de la crise, amplifier la relance : ces objectifs communs, nous les atteindrons ensemble, en confiance et en responsabilité».


Une visite marseillaise qui s’est conclue par la signature (initialement prévue vendredi) du protocole d’accord entre l’État et la Région, suivie d’une réunion avec les élus et acteurs économiques locaux est programmée à la Préfecture de région en fin de journée. La signature était initialement prévue vendredi 23 octobre entre le préfet de Région Christophe Mirmand et Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce dernier soulignant que «ce partenariat, main dans la main entre l’État et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, scelle la première étape du Plan France Relance pour la refondation économique, sociale et écologique de Provence-Alpes-Côte d’Azur». Renaud Muselier devait signaler, sur twitter: «Suite à mon intervention, le Premier Ministre Jean Castex a annoncé lors de notre réunion avec le monde économique que les derniers décrets d’application des aides du fonds de solidarité national seront pris d’ici à mardi. C’est un soulagement pour nos entreprises».


Michel CAIRE

Articles similaires

Aller au contenu principal