Vœux du député Mohamed Laqhila (LREM) : « On n’impose rien aux Français »

Publié le 24 janvier 2019 à  13h44 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  20h44

Mohamed Laqhila député LREM des Bouches-du-Rhône (Photo Robert Poulain)
Mohamed Laqhila député LREM des Bouches-du-Rhône (Photo Robert Poulain)

Mohamed Laqhila, député LREM des Bouches-du-Rhône vient, à l’occasion de ses vœux à la presse, de faire un large tour d’horizon des questions tant nationales que locales, tout en avançant : «Pour moi, 2018 aura été l’année de la France qui gagne la Coupe du Monde avec un peuple uni derrière son équipe». L’année écoulée est aussi, insiste-t-il, celle d’un intense travail parlementaire «qui se traduit par des avancées pour nos concitoyens». Il met en exergue le droit à l’erreur ainsi qu’«un simple amendement pour la Loi Pacte qui permet aux conjoints, souvent des femmes, collaborateurs de commerçants, d’artisans de bénéficier enfin d’un statut». «Nous faisons ce que nous avons dit et nous continuons», avance-t-il avant d’affirmer: «Reste que la priorité 2019 réside dans les élections européennes et personne n’en parle.» Concernant le mouvement des gilets jaunes, il explique avoir reçu tous ceux qui le souhaitaient: «Des personnes m’ont dit que l’on payait trop d’impôts, qu’il fallait en finir avec les aides dans notre pays. D’autres, au contraire, trouvaient qu’ils n’y en avaient pas assez et que l’on n’aidait pas suffisamment les migrants. J’ai eu des jeunes avec lesquels j’ai longuement débattu avant que l’un d’entre eux ne me disent que tous les députés étaient des guignols, ce sur quoi, je me suis levé, lui indiquant que le guignol lui demandait de sortir… ». Il annonce qu’il n’organisera pas de réunions dans le cadre du Grand débat mais ira là où on veut bien l’inviter. Au-delà, Mohamed Laqhila considère: «Il importe de mettre en place une part de proportionnelle dans les élections législatives.» Mais le député entend montrer que ce gouvernement tient les engagements de campagne d’Emmanuel Macron. Il égrène ainsi la liste des réformes promises et engagées. Il rappelle également que, dans certains cas, le gouvernement a su entendre les critiques et revenir sur certaines mesures. «Chaque fois que nous sommes face à un projet de loi je me demande, pour savoir si je vais le voter, s’il est utile à nos concitoyens», dévoile-t-il. Il ne cache pas, exemple à l’appui, sa satisfaction du vote du droit à l’erreur: «Un couple de retraités m’a saisi. Voilà 3 ans, ils reçoivent un million en héritage, comme c’est en ligne indirecte ils n’ont droit qu’à 40%. Mais le notaire commet une erreur et, au bout de ces 3 années, du fait de pénalités, ils en étaient arrivés à une situation où, non seulement, ils ne percevaient rien mais devaient débourser de l’argent. J’ai saisi le Ministre en m’appuyant sur le droit à l’erreur et la situation a pu s’arranger».

«Nous savons écouter»

«On disait le Pays irréformable, poursuit-il, nous avons ouvert le transport ferré à la concurrence, réformé le Bac, soutenu les PME avec la Loi Pacte, renforcé les moyens de lutte contre la fraude fiscale. Il faut lutter contre les fraudeurs et pas seulement les petits. Pour cela nous avons besoin de sachants, l’administration doit se renforcer en termes de compétences». Il se félicite des annonces du Président de la République visant à apporter une réponse sociale à la crise des gilets jaunes. Il explique à ce propos: «J’ai demandé à des ministres s’ils avaient été informés des mesures qui avaient été annoncées, tous m’ont répondu que non, certains m’indiquant que cet effet de surprise était dû au fait que si Bercy avait été informé au préalable tous les arguments auraient été trouvés pour s’y opposer». Il apprécie que nombre d’entreprises aient joué le jeu et versé une prime exceptionnelle. Précise que «cette prime peut être versée, avant le 31 mars 2019 aux salariés rémunérés jusqu’à 3600€/mois, elle sera exonérée jusqu’à 1000€ de toutes charges sociales et d’impôt sur le revenu. Nous sommes revenus sur ce que nous avions fait en matière d’heures supplémentaires en remettant en place la défiscalisation et l’exonération des cotisations sociales». «Preuve que nous savons écouter. Nous sommes également revenus sur la hausse de la CSG pour un revenu fiscal de référence inférieur à 22 580€ -34.636€ pour un couple- une mesure effective au plus tard le 1er juillet 2019 et rétroactive au 1er janvier». En ce qui concerne les enjeux locaux, il évoque la fusion métropole-département, considère: «Il y a un rapport mais c’est insuffisant, il faut tout mettre sur la table, débattre avec les citoyens car l’on n’impose rien aux Français. Personnellement je suis contre les strates mais on ne peut rien faire sans concertation. Je suis pour un système de listes, comme pour les régionales, avec la garantie de la représentation de tous les territoires». Aborde la question des municipales, il invite tous ses collègues députés de la majorité à s’investir dans la campagne à venir: «Je suis pour ma part candidat sur Aix-en-Provence et nous travaillons sur un programme et avec tous ceux qui le souhaitent. Je n’ai qu’une limite, j’exclus les extrêmes, je n’ai rien à faire avec le Rassemblement national ou la France Insoumise. Et, si une autre tête de liste est choisie je n’aurais aucun problème à la soutenir».
Michel CAIRE

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