Biennale internationale des arts du cirque : Exposition photos « Histoire(s) de cirque » de Jean Barak et Yves Jeanmougin du 20 janvier au 14 Février à Ensuès-la- Redonne

Publié le 18 janvier 2015 à  22h48 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h36

Dans le cadre de la Biennale internationale des arts du cirque, «Histoire(s) de cirque» est une exposition rare et exceptionnelle de photos de Jean Barak et Yves Jeanmougin qui est proposée du 20 janvier au 14 février à Ensuès-la Redonne.

Cirque Rasposo (Photo Jean Barak)
Cirque Rasposo (Photo Jean Barak)
Arizona Circus (Photo Yves Jeanmougin)
Arizona Circus (Photo Yves Jeanmougin)

«Le Cirque», c’est d’abord un film mythique de Charlie Chaplin. Entre « Charlot » et le cirque invisible de sa petite fille Victoria, un siècle de bonheur et d’inventions a passé. Nous avons connu les cirques traditionnels avec animaux, ils existent encore; les cirques de l’ère industrielle avec engins mécaniques géants, c’étaient les délires grandioses d’Archaos puis, les cirques poétiques de toujours, avec danseuses de corde diaphanes et clown blanc des « Enfants du paradis« . Il y a encore les cirques familiaux, les pôles d’excellence anglo-saxons avec discipline de fer et prouesses impossibles, les nouveaux cirques qui fleurissent dans des pays improbables où ceux qui réinventent la tradition des fresques de la pagode d’argent, à Phnom Penh. Le public est toujours là, il a toujours cinq ans, quel que soit l’âge de son état civil. Parfois, un accident arrive, les trompe-la-mort perdent aussi. C’est qu’il y est toujours question de la vie, l’amour, la mort, le danger et l’audace, du dépassement de soi et de la fierté de se reconnaitre dans un regard d’enfant émerveillé. C’est la quête de l’indispensable inutile, de la beauté et de la grâce, le défi lancé à l’attraction terrestre. Le rêve d’Icare.
J.B

L’exposition

Flux (photo Jean Barak)
Flux (photo Jean Barak)

Les photos exposées mettent en lumière: Arizona Circus ; O’Cirque et ses chevaux ; Cirque Trotolla issu de théâtre ; Cirque Rasposo ; Cirque tzigane des Romanes; Circo Arena de Buenos Aires; Circo de la Madrugada venu du Brésil; Circo para Todos de Cali en Colombie ; Cirque Phare de Battambang au Cambodge ; Cirque de Chine ou du Vietnam; Sarka, le crin lumière du Cirque de Tunis à peine né; Cirque Baobab; Cirque Invisible de Victoria Chaplin ou Archaos. C’est encore et toujours le cirque, avec ou sans animaux mais dans tous ses états, qui réveille notre regard d’enfant. Le rêve n’a pas d’âge.

Jean Barak

Né en 1950 à Marseille, Jean Barak se forme à la poterie auprès du Maitre Potier Éliane Charlot, puis il poursuit des études de psychologie clinique à Aix-en-Provence, et au moment du choix décide d’entrer dans la fonction publique hospitalière. Il tombe dans la photographie en Avignon en 1996 au Théâtre Galante et ne s’en est pas sorti depuis. Il tente de saisir à travers l’éphémère du spectacle vivant une esthétique qui s’inscrirait dans la pérennité de l’image, et dans la rencontre avec les êtres humains quelque vérité cachée derrière les apparences ou les regards. Il a réalisé des expositions individuelles sur le théâtre, le chant du monde, la danse, l’Afrique, l’Amérique Latine, l’Asie du Sud Est, le nu, et des expositions collectives « Est-ce Ainsi que les Hommes Vivent », « Portrait d’Humanité », « J’écris ton Nom, Liberté », « Nomade’s Land », « Féminin Pluriel », « Enfances », « Et Mouvoir »…
Venu tardivement à la photo c’est à l’intérieur de celle-ci qu’il se cherche, quand ceux qui en ont fait le tour explorent la marge, les confins, le hors champ.
Dans ce monde sauvage, la photographie peut-elle dialectiser la recherche du beau avec celle du vrai, qui ne sont pas nécessairement compatibles, dans une démarche qui mettrait en tension l’esthétique et l’éthique ? A vous d’en juger.
Jean Barak

Arizona Circus

Arizona Circus (Photo Yves Jeanmougin)
Arizona Circus (Photo Yves Jeanmougin)

«Un jour de mars 1973, un petit cirque vient planter son chapiteau au pied de mon immeuble de banlieue parisienne. Du haut de mon balcon, j’assiste à ce qui est pour moi un premier spectacle. Depuis les parents jusqu’aux plus petits des enfants, tous mettent la main à la pâte. Tout ce petit monde s’agite sans trop de précipitation mais avec une grande précision dans l’accomplissement des gestes. Tout d’abord, les mâts, avec une dextérité toute « innée » sont érigés et arrimés solidement à l’aide d’énormes pieux métalliques. Là aussi, beaucoup d’adresse et de force dans le maniement des masses. La toile est dépliée en un tour de main avec, cette fois, l’aide des gosses du quartier tout heureux de cette aubaine. Une trentaine de minutes sont suffisantes pour l’installation de l’ensemble du cirque ! La vue de ce spectacle ne me fait pas rêver mais en revanche me donne envie d’en savoir plus sur ces « saltimbanques »… »

Yves Jeanmougin

Né en 1944 à Casablanca, Yves Jeanmougin est installé à Marseille où il est résident à la Friche la Belle de Mai. Il a débuté son parcours de photographe à lʼagence Viva en 1973. Ses travaux sont exposés régulièrement et publiés notamment aux éditions Métamorphoses, auxquelles son atelier est étroitement lié : Marseille / Marseilles, Parenthèses; Carcérales, pages et images de prison, Métamorphoses / Parenthèses; Déliés, une descendance algérienne, Métamorphoses / France Culture; Les Années VIVA, 1972-1982: une agence de photographes, Marval / Jeu de Paume; Casablanca, Métamorphoses / Tarik éditions; Mémoire du camp des Milles, Métamorphoses / Le Bec en l’air…
Yves Jeanmougin

Exposition «Histoire(s) du cirque» du 20 janvier au 14 février Salle du Cadran à Ensuès la Redonne. Tél : 04 42 44 88 88 . Plus d’info: mairie-ensues.fr

Articles similaires

Aller au contenu principal