Christophe Castaner à Marseille pour saluer le démantèlement de la plus importante équipe du narco-banditisme dans le sud du pays

Publié le 4 mai 2019 à  18h39 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  11h44

Après un déplacement vendredi matin dans le Var notamment à Toulon où il a annoncé la venue de 22 policiers «pour renforcer les effectifs présents» avec comme objectifs prioritaires : la lutte contre les trafics et un contact privilégié avec les habitants que «j’ai rencontrés à la cité Berthe», Quartier de reconquête républicaine, Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, accompagné de Laurent Nuñez, son secrétaire d’État et ancien préfet de police de Marseille s’est rendu l’après-midi à l’Hôtel de police de Marseille pour le démantèlement de la plus importante équipe du narco-banditisme dans le sud du pays.

De droite à gauche Christophe Castaner, Laurent Nuñez, Secrétaire d’État, Eric Arella DRPJ et le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Olivier de Mazières (Photo Robert Poulain)
De droite à gauche Christophe Castaner, Laurent Nuñez, Secrétaire d’État, Eric Arella DRPJ et le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Olivier de Mazières (Photo Robert Poulain)
Le ministre de l’Intérieur s’est déclaré «fier» des résultats obtenus à Marseille grâce «au pilotage renforcé de lutte contre le trafic de stupéfiants». Un dispositif, mis en place dans la Ville, en 2015, sous l’autorité du Parquet et a félicité les différentes équipes d’enquêteurs présentes. En effet, après 10 mois d’enquête, la plus importante équipe du narco-banditisme dans le sud du pays a été démantelée par la police judiciaire de Marseille. Ce coup de filet, précise le ministre est le fruit «d’un travail d’investigation exemplaire que nous sommes venus saluer avec Laurent Nuñez». Rappelle qu’il s’agit d’«un travail d’équipe et un succès collectif» avant d’annoncer que «le pilotage renforcé en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants qui décloisonne nos services et centralise le renseignement, expérimenté à Marseille, sera déployé sur l’ensemble du territoire.» Un décloisonnement qui permet à différents services : police judiciaire, douanes, police aux frontières et police municipale (à Marseille)… de travailler ensemble.
Les armes et autres objets retrouvés (Photo Robert Poulain)
Les armes et autres objets retrouvés (Photo Robert Poulain)
son_copie_petit-345.jpgLe procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux est revenu sur l’enquête et le coup de filet qui a suivi avec l’interpellation à Marseille et sur le pourtour de l’Étang de Berre de 11 personnes . Sept d’entre elles, âgées de 20 à 32 ans, ont été présentées à un juge d’instruction depuis vendredi matin dans le cadre d’une commission rogatoire pour «association de malfaiteurs en bande organisée», a précisé le procureur. Le parquet ayant requis leur placement en détention provisoire. Xavier Tarabeux souligne à la fois «l’engagement et les résultats» des services de police qui, grâce à leur travail d’une dizaine de mois a permis de saisir des véhicules et «des objets dans un box qui attestent d’un niveau d’organisation et de criminalité élevé.» Cite notamment une kalachnikov, un fusil d’assaut, des gilets pare-balles, des munitions en nombre «qui illustrent le narco-banditisme dans les cités de Marseille et les manifestations dans des actions de force et d’intimidation dans le cadre de reconquête de territoire.» Évoque à ce propos «les coups de feu comme on a pu voir, dernièrement, à la Bricarde ou des règlements de comptes «sur lesquels nous retrouvons l’usage d’armes du même type de celles qui ont été saisies en début de semaine». Dévoile que certains ont des antécédents judiciaires et «l’un d’entre eux précédemment condamné avait un mandat d’arrêt». Parle d’affaires de «narco-banditisme, des trafics de stupéfiants générant énormément de profit et des individus impliqués à haut niveau dans ce trafic.» Le procureur précise les qualifications qui pourraient être retenues, dans une affaire qui est en cours: «infractions à la législation sur les armes, association de malfaiteurs, c’est à dire une association de plusieurs individus autour d’un projet criminel et d’autres à venir avec tous les éléments matériels que l’on découvre». Enfin, explique pourquoi l’opération de la police a été effectuée à un moment qu’il qualifie d’«approprié» pour une prise de risque divisée au maximum «compte tenu de la dangerosité de ces individus. Lors des interpellations … chacun avait une arme de poing». xavier_tarabeux_procureur_03_05_2019.mp3 son_copie_petit-345.jpgEric Arella, directeur interrégional de la police judiciaire de Marseille revient sur cette opération : «Il y a dix mois en arrière, on a lourdement investi … cent enquêteurs avec quelques autres unités ont arrêté sur le pourtour de l’Étang de Berre et à Marseille onze individus». «Une équipe aguerrie, poursuit-il, qui est certainement leader du narco-banditisme marseillais du moment». Rappelle que ce dispositif de pilotage renforcé dans la lutte contre le trafic de stupéfiants est né à Marseille «qui est souvent un laboratoire». Dispositif «jugé très satisfaisant à de nombreux titres» et qui est en cours de déclinaison, par décision du ministre (…) sur l’ensemble du territoire national … Pour Eric Arella «cela va s’accompagner de structuration, probablement de moyens. Sur Marseille, nous sommes dotés». eric_arella_03_05_2019.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO

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