Festival d’Avignon : « J’ai tué Maurice Thorez », une pièce de Gilles Ascaride à déguster au théâtre des Carmes jusqu’au 28 juillet

Publié le 11 juillet 2013 à  3h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  15h43

Gilles Ascaride et Gérard Andréani
Gilles Ascaride et Gérard Andréani
img_3320_gilles_ascaride_-_gerard_andreani.jpgEnfin une histoire originale ! Avec un texte savoureux et des comédiens épatants. Un homme vient s’accuser d’un meurtre qu’il a commis quand il était jeune. Cela s’est passé à Marseille dans les années 60. Le comédien Gérard Andréani, en juge sceptique et aguerri, est perplexe. Il veut des explications, il est pressé. D’autres affaires l’attendent. Mais, Gilles Ascaride grandiose dans le rôle d’assassin, accent marseillais, subtilement provocateur et faussement poli, prend son temps. Il veut remonter aux causes de son meurtre, pour notre plus grande joie, dans un texte qu’il a écrit et émaillé de bons mots. Il fait littéralement le siège du bureau du juge. Qui va dominer l’autre ? Gérard Andréani régale nos zygomatiques de ses mimiques : impatience, exaspération, obéissance passive, colère rentrée. Où faut-il chercher les causes du meurtre : serait-ce l’enseignement fade des langues vivantes, tel qu’il était dispensé à cette époque par un professeur trop sévère ? Serait-ce le dépit d’avoir été séparé brutalement de son premier amour ? L’inénarrable et touchant Gilles Ascaride nous conte le coup de foudre d’un adolescent passionné et timide pour une belle… Mais quel rapport avec Maurice Thorez ? Mais oui ! Il y en a un… Cette comédie ancrée dans l’histoire de Marseille va de rebondissements en rebondissements, jusqu’à une fin inattendue et jubilatoire…
J. COTT
« J’ai tué Maurice Thorez » texte savoureux écrit par Gilles Ascaride et interprété par Gérard Andréani et Gilles Ascaride lui-même. Une mise en scène inventive et intelligente de Serge Valletti. Au théâtre des Carmes, place des Carmes en Avignon, tous les jours (relâche le 15) à 13 heures jusqu’au 28 juillet, dans le cadre du Festival d’Avignon.

L’écrivain Gilles Ascaride
Gilles Ascaride est né à Marseille contre sa volonté. Sa mère n’a rien voulu entendre. Il ne lui a jamais pardonné. Il n’aime pas le football, ne boit pas de pastis, ne pêche pas le gobi. Cet écrivain qui semble le produit des amours infâmes de Fantômas et de Calamity Jane a mille visages. Marseillais renégat, Docteur en sociologie de bazar, voyageur hypocondriaque, séducteur poussif, visionnaire myope, révolutionnaire en peau de lapin, mégalomane de second choix… Toujours entre deux villes, entre deux femmes, entre deux métiers, il a mené cahin-caha une double carrière de chercheur en sociologie (à l’université et au CNRS) et d’écrivain. A son actif plus de quinze romans ou recueil de nouvelles, des essais et des pièces de théâtre publiées chez P.J.Oswald, L’Amandier, Lansman… Il est avec l’écrivain Henri-Frédéric Blanc le fondateur de l’école littéraire Overlittérature-NLMM (Nouvelle Littérature Marseillaise Mondiale) et responsable depuis 2011 du Festival d’Overlittérature qui se déroule à Septèmes-les-Vallons (13), capitale mondiale de l’Overlittérature. Ce dangereux personnage a tué Maurice Thorez et se livre enfin au tribunal de l’Histoire… marseillaise.

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