GOOGLE A REMPLACE LE 1er MAI LA MENTION « TERRITOIRES PALESTINIENS » PAR « PALESTINE »

Le conflit israélo-palestinien s’exporte sur la toile
Comme le rapporte « Le Monde », la société américaine a voulu prendre en compte l’obtention par la Palestine du statut d’Etat observateur à l’assemblée générale de l’ONU en novembre dernier. Une décision saluée à Ramallah et dénoncée par les autorités israéliennes.

« Palestine » : c’est ce mot qui a remplacé le 1er mai la mention « Territoires palestiniens » sur la page palestinienne de Google (http://www.google.ps/). La compagnie américaine a justifié ce changement sur tous ses produits par l’obtention par la Palestine du statut d’Etat observateur à l’Assemblée générale de l’ONU au mois de novembre dernier. Or, loin d’être symbolique, cette modification sémantique a été, comme le souligne « Le Monde », accueillie avec le plus grand sérieux par les dirigeants palestiniens et israéliens. Et a étendu du même coup à la toile la polémique qui avait entouré l’automne dernier le vote à l’ONU.
Le quotidien cite notamment la réaction du conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas pour les télécommunications et Internet, Sabri Saidam, qui juge que « c’est une victoire pour la Palestine et pour sa libération ». A Ramallah, on estime en effet que l’apparition de la Palestine « sur la carte d’Internet » en fait « par là-même une réalité géographique ».
Ce changement sémantique a en revanche suscité la colère des Israéliens. Le porte-parole du ministre des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a ainsi reproché à Google de s’impliquer en politique internationale « sur son versant controversé », alors que la société américaine n’est pas une entité diplomatique ayant autorité pour reconnaître des Etats.
Et les autorités israéliennes ne comptent pas en rester là. Comme le rapporte le quotidien hébreu Haaretz (gauche israélienne), elles ont adressé le dimanche 5 mai un courrier au PDG de Google, Larry Page. « En faisant cela, Google reconnaît en substance l’existence de l’Etat palestinien, écrit dans cette lettre Zeev Elkin, le vice-ministre des Affaires étrangères israélien. Cette décision est, à mon sens, non seulement une erreur, mais peut également affecter de manière négative les efforts du gouvernement pour initier des négociations directes entre Israël et l’Autorité palestinienne » jugeant que cette décision « conforte les Palestiniens dans leur idée qu’ils peuvent faire avancer leurs buts politiques par des actions unilatérales davantage que par la négociation et l’accord mutuel ».
Zeev Elkin a proposé une rencontre aux dirigeants de Google afin de trouver un terrain d’entente.

S.P.

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