Logement. Cri d’alarme de l’Observatoire de l’immobilier en Provence (OIP)

Publié le 8 juin 2022 à  8h33 - Dernière mise à  jour le 6 novembre 2022 à  10h59

La situation du logement dans la métropole est critique depuis quelques années mais selon une étude de l’Observatoire de l’immobilier en Provence via sa commission « Prospective » on n’a encore rien vu. Le pire est à venir. Les «gilets jaunes» du logement pourraient bien apparaître assez rapidement tant la situation va se tendre selon les auteurs de l’étude avec des prix jamais rencontrés.

Arnaud bastide,Président de l’OIP et les membres de la commission Prospective ont dévoilé le résultat d'une étude prospective à 3 ans touchant le marché du neuf, de l’ancien et de la location © Joël Barcy
Arnaud bastide,Président de l’OIP et les membres de la commission Prospective ont dévoilé le résultat d’une étude prospective à 3 ans touchant le marché du neuf, de l’ancien et de la location © Joël Barcy

Les prix vont exploser

La situation est critique depuis longtemps mais là elle devient dramatique. «Au plan national la métropole Aix-Marseille est un cas spécifique. C’est là où les hausses sont et vont être les plus élevées», estime Arnaud Bastide, le président de l’OIP. «Les prix vont exploser dans les trois prochaines années. + 28% dans le marché collectif neuf et +8% dans le marché collectif ancien». 10 à 15 % dans l’individuel. Il faut impérativement construire or 60% des permis ont été refusés sur Marseille en 2021. La demande est plus du double de l’offre. La rareté génère automatiquement une hausse des prix. «Pour mémoire elle était déjà de 25% sur les quatre dernières années.» [()]

Des dizaines de milliers de ménages sur la touche

L’étude prospective de l’Observatoire, qui regroupe les promoteurs immobiliers, le BTP et les HLM, a été réalisée fin 2021. Les auteurs de l’étude ont établi les prix de l’immobilier à horizon 2024. Ils ont pris en compte la hausse du foncier, des matériaux, de l’énergie et des taux. «Le résultat est catastrophique pour les futurs acheteurs», indique Christian de Bénazé, le président de la commission prospective de l’OIP. «Des milliers de ménages vont être dans l’incapacité d’acheter leur logement. Certainement autour de 50 000 devront rester là où ils même si la famille s’agrandit ou partir ailleurs. On va tout droit vers une vraie crise sociale». [()]

Un produit de première nécessité

L’OIP ne se contente pas d’un constat. Il profite des législatives pour faire des propositions et essayer de peser sur les choix gouvernementaux. Pour Cyril Cartagena, représentant de l’Unis Marseille Provence Corse «Il faudrait libérer l’offre publique de foncier. Faire du logement un produit de première nécessité. Avoir une TVA à 5,5% et remettre en vigueur le pass foncier qui a eu des effets très positifs». [()] L’OIP tire la sonnette d’alarme mais il est déjà bien tard pour enrayer le mouvement. Les projets immobiliers se font sur le temps long or il y a urgence. Une urgence qui peine à se faire entendre encore aujourd’hui. Reportage Joël BARCY

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