Sécurité à Marseille: bientôt 500 caméras supplémentaires

Publié le 19 octobre 2016 à  18h42 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h45

C’est par une réunion de travail avec les services de la Police nationale et de la Police municipale que Caroline Pozmentier-Sportich, adjointe au maire de Marseille en charge de la sécurité a lancé, ce 18 octobre, la nouvelle phase de déploiement du dispositif de vidéo-protection. A ses côtés, Jean-Marie Salanova, Directeur départemental de la Sécurité Publique (DDSP), Laurent Nuñez Préfet de Police et Eric Arella, Directeur interrégional de la police judiciaire de Marseille (DIPJ).

Jean-Marie Salanova, Laurent Nuñez, Caroline Pozmentier et Eric Arella ont lancé la phase 3 de la vidéoprotection (Photo M.C.)
Jean-Marie Salanova, Laurent Nuñez, Caroline Pozmentier et Eric Arella ont lancé la phase 3 de la vidéoprotection (Photo M.C.)

Caroline Pozmentier-Sportich rappelle: «depuis fin 2011, la ville de Marseille déploie de manière quasi continue un vaste réseau de vidéo-protection urbaine sur son territoire. Ainsi, aujourd’hui le Centre de supervision urbain (CSU) dispose de 878 caméras opérationnelles sur l’ensemble des arrondissements et près de 90 quartiers». «Dans un contexte national de sécurité accrue, poursuit-elle, devant la nécessité de couvrir de nouvelles zones ou des quartiers encore dépourvus de cet outil, de mieux mailler le réseau existant et d’assurer une meilleure continuité de visualisation sur le territoire, la ville de Marseille a estimé opportun et essentiel de poursuivre le développement de ce dispositif et de lancer un nouveau programme de déploiement de 500 caméras sur l’ensemble des arrondissements». Le dispositif répond à plusieurs objectifs: la sécurité des personnes; la prévention des atteintes aux biens; l’aide à la fluidité de la circulation et l’assistance en matière de gestion urbaine. L’élue à la sécurité met en exergue un travail réalisé en 2009, avec la police nationale et la justice pour définir les emplacements et où «90% des préconisations de la police ont ainsi été retenues». «Aujourd’hui, indique Caroline Pozmentier, le dispositif déjà en place nous permet de donner du temps à la concertation. Nous lançons donc une première phase lors de laquelle nous prenons en compte les demandes de la police puis, à partir de mars, nous allons travailler avec les élus de terrain, les CIQ, les associations de commerçants. Et il faut savoir que depuis l’ouverture du Centre urbain de supervision, en 2012, nous avons à cœur d’enregistrer toutes les demandes: des commissariats, des CIQ, des élus, des riverains. Des demandes que nous analysons. Cette phase de concertation se poursuivra jusqu’à la fin 2017. Puis, nous préparerons un cahier des charges avec des installations qui commenceront en 2018 ».
Laurent Nuñez avance: «Cette nouvelle phase du dispositif illustre bien le partenariat police nationale/police municipale dans le respect des compétences de chacun. Avec des résultats tout à fait digne d’intérêt en matière de lutte contre les trafics de stupéfiants et les règlements de comptes». «l’État, souligne-t-il, participe à hauteur de 50% au financement des achats, le département 13 à hauteur de 30%». Caroline Pozmentier-Sportich n’omet pas de signaler que la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur va également contribuer au développement du dispositif à proximité des lycées. Et tient à préciser qu’il y aura également de la vidéo-protection dans les cités sensibles. Le Préfet de Police indique à ce propos qu’un travail est mené en région parisienne avec les bailleurs sociaux pour protéger les caméras de tout vandalisme. Et d’insister: «Il n’existe pas de zone de non-droit».
Jean-Marie Salanova explique : «Nous travaillons sur la délinquance du quotidien, 30 000 actes par an et sommes l’un des principaux utilisateurs de la vidéo-protection. Nous effectuons des réquisitions judiciaires pour voir si les images apportent une preuve de l’effraction et si elles permettent de découvrir qui en est l’auteur ». Eric Arella indique pour sa part que la police judiciaire même si elle n’est concernée que par 3% des affaires, bénéficie également de la vidéo-protection.
Caroline Pozmentier-Sportich signale qu’en 2015 le Centre de supervision urbain a traité 1 883 réquisitions judiciaires d’images des services de police, plus de 2020 supports gravés pour fournir des images aux services de police, 770 interventions conduites à la demande du CSU par différents services, 248 interpellations sur constatations de faits de voie publique».
Michel CAIRE

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