Stade Vélodrome: Pour Sophie Camard conseillère régionale Paca EELV cette affaire « révèle la faillite du politique face aux grands intérêts privés (PPP) »

Publié le 28 juillet 2014 à  21h52 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  15h39

Par le biais d’un communiqué, Sophie Camard conseillère régionale Paca EELV revient sur l’affaire du Vélodrome.
« Comme beaucoup, je suis avec stupéfaction le face à face entre l’OM et la Ville de Marseille sur le montant du loyer du Stade Vélodrome, rénové à grand renfort de fonds publics.
Les deux parties ne pourront pas faire autrement que de trouver un accord mais derrière cet épisode, c’est la faiblesse et l’incompétence des collectivités locales à maîtriser les Partenariats Publics Privés (PPP) qui éclate au grand jour.
Au Conseil régional, lorsque les élu-e-s écologistes votent « Contre » le financement des Grands Stades ou de grands projets routiers comme la L2, c’est autant pour le fond que pour la forme:
Sur le fond : contre la priorité toujours réaffirmée pour la voiture et rien sur les transports collectifs; contre le gigantisme démesuré de certains équipements sportifs, alors que rien n’est fait sur les équipements de proximité (le cas des piscines par ex.) ;
mais sur la forme aussi car jamais les collectivités locales ne négocient quoi que ce soit dans les contrats proposés, qui plus est lorsqu’elles ne sont pas les porteuses du projet (C’est le cas de la Région avec le Vélodrome ou la L2). Les collectivités font leurs chèques et c’est tout.
Comment s’étonner, alors, qu’un loyer n’ait pas été calculé, ou que le montant des travaux s’enflamme ?
Le face à face entre la Ville et l’OM, est celui de deux parties obligées de s’aligner sur les conditions du Consortium Arema (Filiale de Bouygues) qui, lui, est assuré d’encaisser des loyers financiers de la Ville et une partie des recettes des matchs pendant 30 ans.
Pour être juste, cette dérive n’est pas réservée aux « PPP ». L’incinérateur de Fos, qui vient d’être reconnu « illégal », est un marché public plus classique.
La leçon de tous ces scandales financiers devrait être de renforcer le contrôle et la transparence préalable à toute décision de grand investissement public. Les procédures d’enquête publique ne suffisent plus, trop réservées à des experts.
Au dessus d’un certain seuil (30 à 50 Million €), tout investissement public des collectivités devrait être soumis au vote des habitants sur la base d’un dossier présentant obligatoirement l’impact sur : l’emploi, l’environnement, les finances de la Collectivité, la participation des contribuables et/ou des usagers (ex. péages, prix des places etc…).
Cette obligation de transparence, et le débat public qui en découlerait au préalable des dépenses, est le seul moyen de guérir une démocratie décidément bien malade.»

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