Tour « La Marseillaise » : le temps de travaux souterrains avant de mieux s’élever vers le ciel

Publié le 1 juillet 2015 à  12h52 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

Vue en contre-plongée de la  Tour (Photo Atelier Jean Nouvel)
Vue en contre-plongée de la Tour (Photo Atelier Jean Nouvel)
Vue depuis les bureaux (Photo Atelier Jean Nouvel)
Vue depuis les bureaux (Photo Atelier Jean Nouvel)
Le parvis de la Tour La Marseillaise (Photo Atelier Jean Nouvel)
Le parvis de la Tour La Marseillaise (Photo Atelier Jean Nouvel)
Le Hall (Photo Atelier Jean Nouvel)
Le Hall (Photo Atelier Jean Nouvel)

Sur le chantier, rien ne dépasse, ou si peu, et pourtant, ici la Tour « La Marseillaise », dessinée par Jean Nouvel, est en gestation sur le périmètre d’Euroméditerranée, sur le front de mer, en bordure du Grand port maritime de Marseille. Une tour qui, après celle de CMA-CGM, sera l’un des éléments fondateurs de la nouvelle façade maritime de la ville. Pour le moment, le forage et le coulage de 83 pieux de 33 mètres de profondeur a eu lieu, les palplanches de 20 mètres de haut sont en train d’être installées «elles formeront un manteau autour du chantier pour retenir la terre et l’eau, sachant que nous sommes à proximité de la mer et qu’on la trouve à 2m50 de profondeur», explique Grégoire Cousin, le directeur technique de Constructa Urban System. Un travail de préparation pour réaliser une tour qui, avec ses 135 mètres de hauteur, constitue un produit tertiaire rare dans le Sud de l’Europe : 35 000 m² de bureaux aux normes internationales répartis sur 31 niveaux, qui pourront accueillir près de 2 500 usagers. Et ce bâtiment, au nom si symbolique, ne manque pas de séduire : «L’opération, trois ans avant sa livraison, affiche un taux de location de 70%, les 30% restant sont en cours de négociation». Précisant que «le prix moyen au m² est de 275 à 295 euros». Les locataires prendront possession des murs au deuxième trimestre 2018, parmi eux, MPM, qui occupera 12 étages, Orange, 2, Constructa, 1, la Cepac, 1, la CCIMP avec le WTC Marseille sur les 29e étage et le 30e pour un business center et le Provence Business Sky Lounge. Cet immeuble est la deuxième composante des Quais d’Arenc -plus grand projet mixte privé de France avec 94 000 m²- à voir le jour, après Balthazar, tour horizontale de bureaux aujourd’hui en exploitation, et avant La Tour Horizon, 113 mètres de haut, d’Yves Lion et H99, la tour de Jean-Baptiste Piétri, 99 mètres de haut.

«Un niveau de 1 300 m² réalisé en 6 jours »

Grégoire Cousin revient à l’évolution du chantier: «Des travaux sont en cours pour installer les deux grues du chantier fin juillet, début août». Le sous-sol sera alors réalisé jusqu’en octobre. Et en novembre, démarrera le premier niveau, l’installation du coffrage pour réaliser le noyau de la tour. «Un système de vérin élèvera, seul, le coffrage, permettant ainsi de réaliser un niveau de 1300 m² en 6 jours». A la mi-juillet 2016 démarrera la réalisation des planchers en charpente métallique et, en août « ce sera le début de la pose des façades brise-soleil en béton fibré à ultra haute performance, bien connu à Marseille depuis qu’il a été utilisé au Mucem». Il précise également le nombre de couleurs: «26 qui iront de l’ocre au bleu, en passant par le blanc». La complexité est grande, chaque panneau est unique. «Pour réaliser les 3 500 pièces nécessaires de 3 mètres de large sur 3,70 mètres de haut, Vinci construit une usine à Marignane: Méditerranée Préfa. Sachant que deux typologies seront réalisées, suivant l’exposition des façades au soleil ».
Emmanuel Duchange, le directeur général de Constructa Urban Systems ajoute : «Ce chantier est extrêmement important, pour la Ville, pour nous. Jamais une tour ne ressemble à une autre et nous sommes très fiers de travailler à cette réalisation. De plus, nous apprécions le fait de travailler main dans la main avec les équipes de Jean Nouvel qui sont présentes ici. Une telle cohésion est rare».

«La Marseillaise représente 290 emplois directs sur le chantier»

Il tient à souligner l’importance de la Cepac: «elle est un moteur de l’urbanisme sur ce territoire et, sur ce projet, elle est associée à la Caisse des Dépôts qui est un sachant dans ce type de projets».
Le groupe revient, par ailleurs, sur l’impact de la construction de cette Tour en matière d’emplois : «La Marseillaise représente 290 emplois directs sur le chantier -dont 10% seront de nouveaux emplois créés : coffreurs-brancheurs, maçon de finition, charpentiers-façadiers, plombiers, climatiseurs, menuisiers, peintres- en privilégiant les emplois d’avenir, les emplois francs et les contrats en alternance en vue de parcours qualifiants. Les emplois d’insertion auront pour objectif de représenter 5% des heures travaillées du gros œuvre. 380 emplois seront induits par cette construction. En phase d’exploitation 50 emplois seront nécessaires pour la maintenance technique et les services (crèche, restaurant inter-entreprises, salle de sport…); 60 emplois pour l’entretien, le nettoyage, la sûreté et la sécurité et 15 pour le pilotage de la bouche d’eau de mer».
Michel CAIRE

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