Viticulture. Le Centre du rosé a vingt ans et beaucoup de projets

Publié le 8 novembre 2019 à  8h40 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h24

Le Président du Centre du Rosé, Bernard Angelras et Gilles Masson, le directeur, entourent Nathalie Pouzalgues, œnologue et chef de projet au Centre du Rosé qui a organisé les dégustations des journalistes spécialisés à l’occasion du 20e anniversaire. (Photo M.E).
Le Président du Centre du Rosé, Bernard Angelras et Gilles Masson, le directeur, entourent Nathalie Pouzalgues, œnologue et chef de projet au Centre du Rosé qui a organisé les dégustations des journalistes spécialisés à l’occasion du 20e anniversaire. (Photo M.E).

A Vidauban (Var), depuis vingt ans, le Centre du Rosé est une unité de recherches et d’expérimentations unique au monde. C’est, en effet, en 1999 qu’une poignée de professionnels visionnaires, anticipant le phénomène «rosé» dans le monde de la viticulture, décidaient de se doter d’un outil performant pour travailler sur la qualité des vins rosés. Très rapidement, le centre va sortir des strictes frontières provençales pour s’ouvrir à d’autres appellations et être sollicité par des interprofessions françaises mais aussi depuis l’étranger. Composé d’une cave expérimentale, d’un laboratoire d’analyses et d’une salle de dégustation, le centre «héberge» neuf salariés, dont cinq «partagés» avec le centre spécialisé de l’Institut Français de la vigne et du vin, et accueille douze stagiaires chaque année. Ce mercredi 6 novembre, le centre fêtait ses vingt ans au château Saint-Julien, entre La Celle et Tourves. Près de 300 invités ont pu déguster les rosés d’il y a 20 ans, ceux d’il y a 10 ans et ceux du troisième millénaire. L’occasion d’évaluer la progression des vins de cette couleur, progression à laquelle les activités du centre ont largement contribué. Car de la viticulture à la vinification, pas une étape n’est absente des travaux menés par Gilles Masson, le directeur, et son équipe. Au fil des ans, à la demande des partenaires, ils ont eu à connaître des cépages, des techniques de vinification, des arômes, des couleurs, de l’oxydation et bien d’autres choses encore. « En fait, explique Gilles Masson, les professionnels expriment des pistes de travail, des problématiques, des questionnements, qui sont soumis à notre conseil scientifique. Ce dernier évalue la pertinence des demandes et décide, ou non, d’ouvrir une étude. Sur chacune des problématiques que nous étudions, nous menons un travail scientifique en toute indépendance. Nous ne sommes pas là pour conseiller d’aller dans telle ou telle direction mais pour remettre aux professionnels des conclusions objectives et argumentées qui devront leur permettre de prendre les bonnes décisions.» Aujourd’hui, les grands dossiers dont a à connaître le Centre du rosé sont tournés vers les conséquences du réchauffement climatique et l’adaptation de la profession, la résistance aux maladies ainsi que les nouveaux cépages. A l’étroit désormais dans ses locaux à l’entrée de Vidauban, le Centre devrait déménager ces prochaines années dans des locaux spécialement construits à son attention. Au cours de la conférence de presse de mercredi, le Président Bernard Angelras confiait que le conseil d’administration avait voté une enveloppe budgétaire pour mener ces travaux. Reste à trouver le terrain…
Michel EGEA

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