Burkina Faso : la France prise pour cible après un coup d’État

Publié le 3 octobre 2022 à  10h02 - Dernière mise à  jour le 8 décembre 2022 à  10h01

Le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, destitué vendredi par le capitaine Ibrahim Traoré mais qui refusait d’abdiquer, a finalement accepté de démissionner ce dimanche 2 octobre, ont annoncé des chefs religieux et communautaires. «Suite aux actions de médiation» menées par ces chefs entre les deux rivaux, «le président Paul-Henri Sandaogo Damiba a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves», écrivent-ils dans un communiqué.

Le nouveau chef autoproclamé de la junte appelle à cesser les violences contre la France. Le capitaine Ibrahim Traoré a appelé dimanche à cesser les actes «de violence et de vandalisme» contre la France, dans un communiqué lu à la télévision nationale. L’Institut français de Ouagadougou attaqué samedi par des manifestants hostiles à la France a subi des «dommages importants», a déploré pour sa part le ministère des Affaires étrangères français. «C’est d’autant plus regrettable qu’il s’agissait d’un des principaux centres culturels de la ville, qui abritait la Bibliothèque Georges Méliès, qui était très fréquentée des Burkinabés», selon le ministère.

Le spectre de la rivalité entre la France et la Russie. Des drapeaux de la Russie ont été brandis, vendredi et samedi, par certains des manifestants appelant au départ du colonel Damiba, critiqué pour son impuissance à mettre fin aux attaques jihadistes au Sahel. Sans citer la Russie, les putschistes ont affirmé samedi leur volonté «d’aller vers d’autres partenaires» que la France pour lutter contre le terrorisme. Un discours rappelant celui de la junte militaire du Mali voisin, qui a fait appel aux mercenaires du groupe russe Wagner et a poussé l’armée française au départ.
Source franceinfo

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