Dépôt des listes électorales en vue du second tour des élections municipales. Yvon Berland : « A l’heure où toute une nation s’unit pour le bien des siens, nous devrions nous agiter en manœuvres politiques? »

Publié le 20 mars 2020 à  12h41 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  12h29

Yvon Berland (Photo Robert Poulain)
Yvon Berland (Photo Robert Poulain)
Yvon Berland candidat à la mairie de Marseille soutenu par LREM réagit à la suite de l’amendement déposé en Commission des Lois du Sénat : «Alors que notre pays traverse l’une des crises sanitaires les plus importantes de son histoire, c’est avec consternation que j’ai appris la volonté de la Commission des Lois du Sénat de contraindre les candidats à un dépôt hâtif des listes électorales en vue du second tour des élections municipales. Cette volonté est d’autant plus regrettable qu’elle n’aurait qu’un effet ridicule compte tenu du report, d’ores et déjà annoncé et à une date encore inconnue, du second tour des élections municipales et des mesures de confinement visant à lutter contre l’épidémie de Covid-19 qui touche notre pays. À l’instant où nous nous confinons, au moment où les personnels médicaux, les forces de l’ordre, en bref, à l’heure où toute une nation s’unit pour le bien des siens, nous devrions nous agiter en manœuvres politiques? Je ne le crois pas. La majorité sénatoriale joue un jeu dangereux, puisque après avoir demandé le maintien, puis l’annulation du premier tour des élections municipales, cette même majorité voudrait désormais précipiter le dépôt des listes en vue du second tour des élections, faisant fi des risques auxquels ils exposeraient les candidats encore en lice et les personnels administratifs qu’il faudrait alors mobiliser, sans même tenir compte du bien-être de la population. La santé de nos concitoyens mérite aujourd’hui bien mieux que les « je t’aime … moi non plus » d’une classe politique qui semble un peu plus chaque jour perdre de vue ce qui touche les Français. J’en appelle à la responsabilité de chacun. Ne précipitons pas l’avenir de notre pays pour des tractations qui ne seraient aujourd’hui qu’une source de danger et d’inquiétude supplémentaire pour les Françaises et les Français. Je veux saluer encore une fois le courage de chacune et chacun dans cette période difficile. J’ai évidemment, en tant que médecin, une pensée particulière pour mes confrères et le personnel hospitalier, soldats de première ligne dans cette lutte contre l’épidémie. Nous devons rester forts et unis, car ce n’est qu’ensemble que nous viendrons à bout des circonstances dramatiques auxquelles nous faisons actuellement face.»

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