EELV/ Partit Occitan : Pour une solution politique et humanitaire au conflit syrien

Publié le 13 septembre 2013 à  21h20 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  15h48

Alors que les réponses internationales au conflit syrien évoluent chaque jour, les conseillers régionaux Europe Ecologie-Les Verts-Poc tiennent à s’exprimer, pour refuser l’alternative entre l’inaction totale et l’intervention militaire. « Nous nous appuyons, pour cela, sur l’action modeste, mais réelle, de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Joëlle Faguer (conseillère régionale EELV, déléguée à la Solidarité internationale) auprès des réfugiés syriens. »
Pour EELV: « Ce sont deux millions de réfugiés syriens qui ont aujourd’hui passé les frontières. Au vu de son poids, devenu insupportable pour les pays frontaliers, et des tensions qu’elle provoque, la gestion de cette crise humanitaire a pris une dimension politique importante. Il existe en effet des risques de déstabilisation de la région, qu’il serait dangereux de sous-estimer. Face à ce drame, la réponse des Européens, et de la France en particulier, est loin d’être à la hauteur des enjeux.»
Le groupe ajoute: « Pour modeste qu’elle soit, l’action de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont la mission humanitaire tente d’apporter des réponses depuis des années aux situations de crises (Haïti, la Somalie, les soins aux réfugiés libyens en Tunisie…), peut servir d’exemple. Sous l’impulsion de son Président, la Région a dégagé une somme de 500.000€ pour venir en aide aux réfugiés, avec le concours d’associations et d’ONG comme la Croix Rouge 13, l’association Lire et Guérir, Humani Terra ou tout récemment Acted.»
L’objectif avancé est de «conforter l’action du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) dans le camp jordanien de Zaatari, où les conditions de vie sont plus que précaires. Nous avons souhaité cibler les populations les plus fragiles (femmes enceintes, personnes âgées, enfants…). La moitié des réfugiés ont moins de 18 ans.
Joelle Faguer, conseillère régionale EELV, déléguée à la Solidarité internationale, a participé, en mars 2013, à une Mission d’expertise organisée par « Cités et Gouvernements Locaux Unis » (CGLU) en Jordanie et en Turquie pour étudier la façon dont les gouvernements locaux de chaque pays tentent de gérer la situation : « J’en suis sortie passablement secouée : Partout où nous les avons rencontrés, les élus locaux, les citoyens et les représentants des administrations nous ont confié : On a vu passer plus d’une cinquantaine de délégations qui toutes nous ont demandé de quoi nous avions besoin. Mais au final il n’y a eu aucun retour… .
Or il y a des manières d’agir : les besoins financiers sont énormes bien sûr,  mais il faut aussi du matériel et des compétences. D’autant plus que la situation perdure et s’aggrave : les camps par exemple deviennent de vraies villes avec des problèmes d’organisation de base et un besoin de compétences en aménagement, en urbanisme, en assainissement…
»
Devant ce constat et refusant l’impuissance, le groupe des conseillers régionaux EELV-Poc tient à rappeler que « les collectivités locales ont un rôle à jouer et une position à  afficher. Ni l’inaction, ni un va-t’en guerre jusqu’au-boutiste méprisant le cadre international légal, ne sont les réponses adaptées à une situation d’une douloureuse complexité. La solution se trouve d’abord dans la recherche d’une solution politique qui mette autour de la table toutes les parties impliquées, et dans une aide humanitaire volontariste, coordonnée et partagée par tous.»

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