Agression d’un enseignant juif à Marseille : Kippa or not Kippa?

Publié le 12 janvier 2016 à  20h53 - Dernière mise à  jour le 9 juin 2023 à  22h30

Après l’agression d’un enseignant juif à Marseille, le lundi 11 janvier, le Consistoire israélite de Marseille «incite» les juifs de la Ville à ne pas porter la kippa «jusqu’à des jours meilleurs». «Aujourd’hui, devant la gravité des événements, il faut prendre des décisions exceptionnelles», a déclaré Zvi Ammar, son président. «Les autorités ne peuvent pas faire plus que ce qu’elles font», avance-t-il. Et d’expliquer: «Ce n’est pas possible de protéger chaque juif dans la rue et il me semblait, en concertation avec le Grand Rabbin et le conseil d’administration, qu’il valait mieux conseiller à notre communauté d’être prudente, vigilante». Tenant immédiatement à préciser que: «Ce n’est pas se cacher», un mot qui lui fait penser «à des moments sombres de notre histoire». «Au niveau de la communauté, poursuit-il, certes l’accueil est mitigé mais j’agis en responsable. Je préfère que l’on me critique aujourd’hui, en prenant cette décision, plutôt qu’un jour par malheur, il arrive quelque chose de très grave.»
Le président du Crif, Roger Cukierman a dénoncé pour sa part une «attitude défaitiste, de renoncement» du Consistoire israélite de Marseille. Considérant qu’: Il faut résister et se battre. C’est l’honneur et la liberté des français juifs de pouvoir exercer librement leur judaïsme dans leur pays, la France». «Nous ne devons céder à rien, acquiesce le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, Nous continuerons à porter la kippa».
Destimed

Articles similaires

Aller au contenu principal