L’ancien ministre de l’Intérieur Charles Pasqua est mort à l’âge de 88 ans

Publié le 29 juin 2015 à  22h58 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  15h30

L’ancien ministre de l’Intérieur Charles Pasqua, pilier de la famille gaulliste et parrain politique de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, est mort à l’âge de 88 ans des suites d’un accident cardiaque ce lundi 29 juin, a annoncé sa famille au Point.
La famille a fait parvenir au Point ce communiqué: « Il s’est éteint à l’hôpital Foch de Suresnes dans les Hauts-de-Seine, où il résidait, dans ce département qu’il avait façonné par sa ferme volonté d’inscrire l’action politique en réalisations concrètes et ambitieuses. Il est toujours resté fidèle à son engagement gaulliste dans la Résistance contre l’occupant nazi. Pour lui, la politique était un combat au service de la France, dans la fidélité à ses compagnons, dans le respect de ses adversaires dès lors qu’ils étaient animés, comme lui, par la conviction et le courage. »
Né le 18 avril 1927 à Grasse (Alpes-Maritimes), Charles Pasqua, petit-fils de berger corse, s’était engagé à 16 ans dans la résistance et, gaulliste convaincu, il avait adhéré dès 1947 au Rassemblement du peuple français (RPF). Il avait fait carrière au sein de la société Ricard. Pièce maîtresse de l’équipe de Jacques Chirac dans les années 80, Charles Pasqua était devenu ministre de l’Intérieur en 1986-1988 dans le gouvernement Chirac. Il avait à nouveau occupé cette fonction avec rang de ministre d’État en 1993-1995 dans le gouvernement d’Édouard Balladur, qu’il avait d’ailleurs préféré à Jacques Chirac lors de la présidentielle de 1995.
Pilier des Hauts-de-Seine, département qu’il a présidé de 1973 à 1976 et de 1988 à 2004, ancien député et ancien sénateur, il s’était fait souffler la mairie de Neuilly-sur-Seine en 1983 par un jeune et ambitieux Nicolas Sarkozy, dont il avait contribué à l’ascension et dont il était redevenu proche par la suite.
Il avait claqué la porte du RPR en 1999 pour fonder et présider un temps le Rassemblement pour la France (RPF), parti souverainiste, à la tête duquel, associé avec Philippe de Villiers, il avait fait un meilleur score que la liste RPR-DL de Nicolas Sarkozy.

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