Décès du cinéaste Jean-Pierre Mocky : réactions

Publié le 8 août 2019 à  20h18 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  12h38

Le cinéaste, acteur et réalisateur niçois Jean-Pierre Mocky est décédé ce jeudi 8 août 2019. Un personnage atypique, rare, précieux, qui laisse derrière lui une filmographie corrosive, bouillonnante, doté d’un humour au vitriol qui, finalement nous donne à voir une certaine France; l’envers du décor des Trente Glorieuses.
Franck Riester, ministre de la Culture devait déclarer: «Il s’était d’abord fait connaître comme acteur mais c’est, bien sûr, en passant derrière la caméra que Jean-Pierre Mocky avait pu vraiment exprimer toute l’étendue de son talent et donner forme à un univers très personnel, émouvant, caustique, satirique. Il aura eu le bonheur de rencontrer le succès dès son premier film, « Les Dragueurs ». Une soixantaine d’autres allait suivre dont, parmi les plus marquants, « Un drôle de paroissien », « La Grande Lessive », « L’Ibis rouge », « Y a-t-il un Français dans la salle ? » « À mort l’arbitre »… Tous les films de Jean-Pierre Mocky, même les plus confidentiels, sont marqués au sceau d’une originalité et d’une liberté de ton qui font de leur réalisateur un cinéaste à part, accompagné par de très grands acteurs comme Bourvil, Francis Blanche, Jean Poiret, et surtout Michel Serrault. Jean-Pierre Mocky donnait souvent l’image d’un provocateur au verbe haut. Il s’enflammait vite. Mais le feu qui l’habitait, et qui se manifestait souvent sous les dehors de la colère, était aussi et d’abord celui de la passion».
Christian Estrosi, maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Président délégué de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a également rendu hommage à cette figure du cinéma français : «Jean-Pierre Mocky, cet enfant terrible de Nice, ce roublard aussi provocateur qu’attachant, laisse un vide immense dans le cœur des Niçois. Élevé au Mont Boron, il revenait dès qu’il le pouvait sur ses terres qu’il affectionnait tant. Iconoclaste, son œuvre filmographique et télévisuelle est inclassable. Dans le cadre des 100 ans des Studios de la Victorine, je l’ai invité à partager son expérience et à projeter ses films « Nice is Nice » et « La Machine à Découdre » tournés à Nice. Comme toujours il a répondu présent car il aimait partager avec humilité, humour et franc-parler, ses anecdotes de vie et de plateaux de tournage qu’il a côtoyés avec les plus grands tels Bourvil, Michel Serrault, Charles Aznavour ou encore Michel Galabru. Adieu l’artiste ! »

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