Le premier prix Simone-Veil décerné à la Camerounaise Aissa Doumara Ngatansou

Publié le 8 mars 2019 à  22h02 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  12h43

Emmanuel Macron a remis, vendredi 8 mars, le premier prix Simone-Veil à la Camerounaise Aissa Doumara Ngatansou, militante de la cause des femmes, notamment des survivantes de Boko Haram. Ce prix, remis à l’occasion de la 42e Journée internationale des droits des femmes, a été créé par le chef de l’État en hommage à l’ancienne ministre Simone Veil, morte en 2017, qui a défendu la loi de 1975 sur la légalisation de l’IVG en France. Il est doté de 100 000 euros. Ce prix « de la République française pour l’égalité femmes-hommes » est appelé à distinguer chaque année une personnalité ou un collectif contribuant à faire avancer la cause des femmes dans le monde.
Née en 1972, originaire du nord du Cameroun, Aissa Doumara Ngatansou a été mariée sans son consentement à l’âge de 15 ans et a poursuivi, malgré l’opposition de sa belle-famille, ses études jusqu’à la fin du cycle secondaire. En 1996, cette activiste, mère de trois enfants, a cofondé une antenne de l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (AVLF) à Marouan, une ville de la région Extrême-Nord du pays. Ce prix « pour moi, c’est une interpellation à suivre les pas -de Simone Veil- et à transmettre notre héritage commun pour la cause des femmes aux générations futures qui doivent continuer la chaîne de défense des droits des femmes et des filles», a déclaré Aissa Doumara en recevant son prix. « Ce que nous faisons tous les jours, c’est de redonner goût à la vie, de restaurer tous les pouvoirs que [les femmes] ont perdus», a-t-elle ajouté. « A toutes ces survivantes, les rescapées de Boko Haram, les femmes et les filles du monde entier, je dédie ce beau prix.»

Articles similaires

Aller au contenu principal