Marseille: Les Jeunes socialistes 13 réclament l’interdiction de l’hommage rendu à Charles Maurras par l’Action française

Publié le 18 avril 2018 à  0h12 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  15h01

C’est dans les locaux de l’ordre des Dominicains de Marseille, que sera organisé par
la Fédération Royaliste Provençale et l’Action Française Provence, un « week-end
d’hommage à Charles Maurras ». Les Jeunes socialistes des Bouches-du-Rhône, via un communiqué, ont tenu exprimer «leur révulsion et leur colère quant à la tenue d’un tel événement sur notre territoire, dans les locaux même d’un ordre appartenant à l’Église catholique. Cela revêt un goût amer, et fait ressurgir le souvenir d’un clergé qui soutenait la persécution antisémite en France durant la Seconde Guerre Mondiale. « France, prends garde de perdre ton âme » écrivaient alors les chrétiens contre ce même clergé. Charles Maurras était un journaliste, homme politique, écrivain, théoricien du nationalisme intégral qu’il exprimait dans le journal monarchiste, nationaliste et contrerévolutionnaire « Action Française » qu’il dirigeait. Ce journal était le fer de lance du mouvement d’extrême-droite « Action Française », mouvement antisémite, raciste, et violent, qui existe encore aujourd’hui, et organise donc cette commémoration des 150 ans de l’anniversaire de naissance de Maurras.» «Accepter cette réunion, dénonce les Jeunes socialistes 13, c’est approuver que l’on honore un homme qui avait qualifié le Régime de Vichy en 1940 de « divine surprise », c’est approuver que l’on commémore un homme condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour entente avec l’ennemi et à la dégradation nationale. Les Jeunes Socialistes des Bouches-du-Rhône, condamnent fermement la tenue de cet événement. Est-ce les liens entre cette frange de l’Église et l’État que le Président de la République entend « réparer », comme il l’a très maladroitement évoqué lors de son discours la semaine dernière devant les évêques de France ? Afin de démontrer le contraire, et pour éviter que la haine ne puisse se répandre à nouveau dans notre Cité, nous demandons à Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, mais également ministre des Cultes, l’interdiction de cette manifestation dans les plus brefs délais.»

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