Mobilisation des avocats du barreau de Marseille ce mercredi à 10 heures – Le Tsunami de la loi, les 8 débordements

Publié le 21 mars 2018 à  0h10 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  15h02

Mobilisation des avocats du barreau de Marseille en février dernier dans le cadre de la Journée nationale pour l’accès à la justice  (Photo Mireille Bianciotto)
Mobilisation des avocats du barreau de Marseille en février dernier dans le cadre de la Journée nationale pour l’accès à la justice (Photo Mireille Bianciotto)
Fédérés avec tous les barreaux de France, les avocats du barreau de Marseille annoncent pour le 21 mars à 10h sur les marches du Palais Monthyon, un rassemblement exceptionnel avec les justiciables pour bloquer toutes les juridictions et suspendre toutes les désignations. Ils dénoncent un projet qui ne répond pas à leur attente, celle d’une Justice structurée, proche, rapide et digne pour tous.
Le bâtonnier de Marseille, Geneviève Maillet a déclaré : «Nous sommes les premiers à demander de nouveaux outils technologiques et des moyens adaptés pour nos tribunaux. Nous ne sommes pas dans l’opposition stérile. Au contraire, nous voulons aller de l’avant et participer à l’évolution. Mais le dialogue est interrompu en l’absence de débat parlementaire et d’étude d’impact.»
Les avocats du barreau de Marseille ne veulent pas d’une justice privée ou au rabais et réclament que la Justice soit déclarée «priorité nationale».
Les axes du projet actuel portent atteinte au respect des droits et des libertés fondamentales de chacun:
1. Suppression des tribunaux d’instance, transformés en « chambres déplacées »
2. Recours imposé à la visioconférence pour certains interrogatoires
3. Banalisation des procédures dérogatoires en matière pénale
4. Réduction du champ d’intervention du Juge d’application des peines
5. Extension des compétences du juge unique en matière correctionnelle et d’appel
6. Marginalisation de la procédure d’instruction
7. Simplification de la procédure civile ou comment transférer au secteur privé le traitement de la justice civile pour tenter de tarir les flux
8. Expérimentation de « tribunaux criminels »

« De qui se moque-t-on ? On éloigne la Justice du citoyen, l’Homme du juge, on fait reculer les droits de la défense. Ce procédé de refondation par ordonnance, animé par un souci d’économie financière, est inacceptable pour nous, défenseurs des droits. On ne peut pas faire du business avec la justice. Il faut un travail avec tous les professionnels, car la Justice fait partie des piliers d’une nation et on ne peut pas se contenter d’une gestion de la pénurie » a déclaré Geneviève Maillet. Les avocats du barreau de Marseille demandent une action avec l’ensemble des acteurs concernés et pour cela, la communication des projets d’ordonnances et de décrets envisagés.

Articles similaires

Aller au contenu principal