Jean-Marc Coppola (PCF): « Mort de Rémi Fraisse, plus jamais ça ! »

Publié le 29 octobre 2014 à  20h49 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  15h38

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)

Dans une lettre ouverte, Jean-Marc Coppola (PCF), vice-président de la Région Paca, Conseiller municipal de Marseille, de revenir sur le décès de Rémi Fraisse, 21 ans, «tué dans des affrontements avec la police». «Ma première pensée va à sa famille, ses amis, qui ont perdu un proche parce qu’il défendait des valeurs humanistes, une cause légitime. Après un silence de deux jours du pouvoir, c’est par la voix du Premier ministre que nous recevons une « leçon » de dignité face à un drame dans lequel la responsabilité de l’État est pointée. Le même Manuel Valls qui en profite pour soutenir des forces de l’ordre pourtant mises en cause. Je condamne sans sourciller les violences de petits groupes masqués et commandités par ceux qui ont intérêt à dévoyer une résistance pacifique. D’ailleurs, que la police arrête ces irresponsables et que la justice fasse son travail. Mais, que la République cesse immédiatement d’user de la violence contre ceux qui défendent des causes nobles et justes. Aussi, je ne peux m’empêcher de penser aux travailleurs qui sont confrontés aux forces de police parce qu’ils défendent leur emploi, leur entreprise et une conception de l’économie guidée par l’intérêt général. Ce fut le cas à Fralib, c’est toujours le cas pour les marins de la SNCM et les salariés des Moulins Maurel. Bien sûr, et fort heureusement, il n’y a aucun mort à déplorer. Mais la tension dans ces deux dossiers emblématiques est à son comble. Et si les milices du gouvernement n’ont pas dégainé leurs grenades, le mépris et la haine à l’égard de ceux qui luttent et, de leurs soutiens, est palpable. Mon seul objectif est que la tragédie de Sivens ne se reproduise pas à Marseille ou ailleurs. A force d’imiter la droite dans sa course à l’austérité et dans sa soumission à la finance, le gouvernement socialiste reproduit les mêmes dérives sécuritaires que les amis de Charles Pasqua. Et aujourd’hui, le quinquennat de François Hollande est entaché du sang du nouveau Malik Oussekine. Une fois de plus, la République, ses valeurs, sont bafouées, foulées aux pieds. Le temps est venu d’un sursaut citoyen qui rassemble les femmes et les hommes qui se battent pour un véritable changement, pacifique et progressiste.»

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