Réaction de l’IHU Méditerranée Infection à la suite de l’attribution du prix Nobel de physiologie et de médecine à James P. Allison et Tasuku Honjo

Publié le 2 octobre 2018 à  10h25 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  14h55

Le Prix Nobel de physiologie et de médecine 2018 a été attribué à James P. Allison de l’Université du Texas et à Tasuku Honjo de l’Université de Kyoto. Ils ont été récompensés pour leurs travaux sur l’immunothérapie du cancer. Ils ont montré qu’il était possible d’inhiber certains freins du système immunitaire au traitement du cancer. L’IHU Méditerranée Infection félicite chaleureusement ces deux chercheurs de haut niveau et aux carrières longues et marquantes pour leur champ scientifique.

L’IHU Méditerranée Infection s’engage depuis plusieurs années dans une coopération fructueuse sur cette thématique avec une équipe de l’Institut Gustave Roussy (IGR) et de l’Université Paris-Saclay, celle du Professeur Laurence Zitvogel. Ensemble, nous cherchons à découvrir le rôle du microbiote dans l’efficacité de l’immunothérapie.

L’IHU Méditerranée Infection est un partenaire majeur du projet de Recherche Hospitalo-Universitaire RHU LUMIERE, porté par le Professeur Zitvogel. Ce projet explore l’interaction entre cancers bronchiques, immunothérapie et microbiote des patients. Il a été financé par le Programme Investissements d’Avenir à hauteur de 9 millions d’euros, dont 700 000 euros attribués à l’IHU Méditerranée Infection.

Ensemble, l’IHU et l’équipe de Laurence Zitvogel ont accompli des avancées majeures. Par exemple, il a été démontré que l’efficacité d’un des principaux traitements des tumeurs épithéliales dépendait de l’abondance de la bactérie Akkermansia muciniphila dans les selles du patient. C’est un marqueur prédictif essentiel pour la survie du patient.

Parmi les articles scientifiques, deux des 10 publications les plus citées dans le domaine « immunothérapie et microbiote » ont été publiées par l’équipe du Professeur Zitvogel en coopération avec celle du Professeur Didier Raoult de l’IHU Méditerranée Infection. La principale synthèse des avancées scientifiques dans ce domaine a été cosignée dans la revue Science (revue scientifique la plus renommée au monde) par 5 auteurs, dont Laurence Zitvogel, Guido Kroemer et Didier Raoult.

Ainsi, l’IHU Méditerranée Infection permet à Marseille de disposer d’un centre de recherche dans une des thématiques les plus porteuses, aujourd’hui récompensée d’un Prix Nobel : le lien entre immunothérapie et microbiote.


L’immunothérapie est l’un des champs les plus prometteurs dans le traitement du cancer. Elle vise à utiliser les propriétés du système immunitaire pour combattre les cellules cancéreuses, par l’administration de substance qui stimulent les défenses immunitaires du patient. Elle est aujourd’hui l’objet de nombreuses recherches. Parmi les plus prometteuses, celles qui explorent le lien entre le microbiote et l’efficacité de l’immunothérapie.


Le microbiote est l’ensemble des micro-organismes (bactéries, virus, champignons…) qui colonisent le corps humain. La recherche a déjà montré son rôle essentiel dans la survenue de certaines pathologies ou dans leur traitement : obésité, malnutrition, infections à bactéries multirésistantes,… L’IHU Méditerranée Infection s’est spécialisé dans le traitement de certaines infections par greffe de microbiote intestinal (également nommée greffe fécale).

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