Référendum – Pierre Dharréville (PCF13): « le courage et la détermination du peuple grec envoient un message d’espoir à l’ensemble des peuples d’Europe »

Publié le 5 juillet 2015 à  21h14 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  15h30

Pierre Dharréville, secrétaire départemental du PCF 13, membre de l’exécutif national de déclarer dans un communiqué: «Les commentateurs avisés s’appliqueront sans doute à minimiser le résultat, mais le peuple grec vient de dire non et les dirigeants de l’Europe libérale vont bien devoir en tenir compte. Depuis de longues semaines, le choix du peuple grec aux élections est nié dans les négociations. On demande à son gouvernement d’appliquer une austérité qu’il a combattue et dont les grecs ne veulent pas. On leur a fait du chantage : vous restez à nos conditions ou bien vous sortez ! Le chantage ? On a voulu leur imposer des mesures de politique intérieure antisociale (augmenter la TVA sur les produits de première nécessité, reculer l’âge de départ à la retraite…). Belle idée de la démocratie ! Face à cela, Alexis Tsipras et Syriza ont pris la seule décision possible, la seule décision courageuse, celle de retourner vers le peuple et de lui dire : « voilà ce sur quoi débouchent les négociations, c’est maintenant à vous de décider ». Car les dirigeants européens avaient cru pouvoir décider sans le peuple, par des intimidations et des pressions de couloir. Il faut en finir avec cette conception antidémocratique comme il faut en finir avec l’austérité. Le gouvernement grec aurait pu prendre cette initiative référendaire pour le oui ou pour le non. Ils ont pris position en continuant de refuser l’humiliation et la destruction économique et sociale aggravée. C’est aux peuples de décider pas aux marchés financiers que la BCE continue de gaver en création monétaire tandis qu’elle refuse aux Etats les moyens d’agir et de se développer. L’offensive de Tsipras est salutaire. Elle renouvelle la politique, elle ouvre des possibles. Les dirigeants européens feraient bien de prendre le peuple grec au sérieux et de respecter le résultat de ce référendum contrairement à ce qu’ils ont fait après le « non » français en 2005 en s’asseyant sur la souveraineté populaire. « Vous n’avez pas d’autre choix ont répété les puissants sur tous les tons ». Il va bien falloir pourtant faire autrement. Partout en Europe, il faut que les peuples s’expriment à chaque occasion pour faire grandir l’alternative, car le courage et la détermination du peuple grec envoient un message d’espoir à l’ensemble des peuples d’Europe. »

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