La candidature de Sylvie Goulard rejétée pour le poste de commissaire européenne

Publié le 10 octobre 2019 à  19h49 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  12h37

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)

Proposée par le Président de la République et adoubée par la présidente de la Commission Ursula van der Layen, Sylvie Goulard aurait dû obtenir un important portefeuille regroupant le Marché intérieur, l’Industrie, la Défense, l’Espace, le Numérique et la Culture. Mais l’éphémère ministre de la Défense d’Emmanuel Macron n’a pas obtenu l’aval des eurodéputés qui devaient confirmer sa nomination. Ils ont dit non à 82 voix contre 29. Sylvie Goulard a simplement déclaré « prendre acte » de cette décision.


A l’issue d’une première audition il y a une semaine, les parlementaires lui avaient demandé des précisions par écrit avant de l’auditionner une seconde fois ce jeudi. Dans les trois cas, elle a répondu qu’elle ne démissionnerait pas automatiquement en cas de mise en examen dans l’affaire dite des emplois fictifs du Modem au Parlement européen. Elle n’a pas non plus donné suffisamment de détail sur son travail fourni entre 2013 et 2016 (alors qu’elle était eurodéputée) pour l’institut Berggruen, un think-tank fondé par le milliardaire germano-américain Nicolas Berggruen. Dans les deux cas, l’Olaf (Office anti-fraude de l’UE) est saisi pour enquêter. Sylvie Goulard est la troisième candidate recalée par les députés européens après le conservateur Hongrois Laszlo Trocsanyi (PPE) et la socialiste roumaine Rovana Plumb. Emmanuel Macron va désormais devoir proposer un autre nom, de préférence féminin pour ce poste.

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