VEOLIA ENVIRONNEMENT

Publié le 23 avril 2013 à  3h00 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  15h50

« Scandale à la Commission européenne ? », s’interroge Karim Zéribi

« Serait-ce un scandale auquel nous sommes confrontés ? », s’interroge à haute voix le député européen Karim Zéribi (EELV) suite à la publication d’un communiqué de presse de Véolia environnement dans lequel la société « se permet de claironner sur la place publique que l’enquête ouverte par la DG Concurrence de l’Union européenne (UE) le 12 janvier 2012 sera classée sans suite ». « Le Commissaire en charge de la concurrence m’indiquait pourtant par écrit le 11 avril dernier, à une question que je lui posais le 1er mars 2013, que « l’enquête complexe qui a été ouverte méritait d’être approfondie ce qui repousserait ses conclusions à la fin du premier semestre de cette année » », s’étonne Karim Zéribi. Et le député européen de pointer : « Veolia serait donc mieux informée que les députés du Parlement européen ? Veolia serait ainsi capable de dire la réponse à une enquête sur entente illicite entre multinationales avant même que la Direction de la Concurrence ne rende ses conclusions ? Veolia serait-elle finalement introduite à ce point dans les arcanes de la Commission avec des liens que l’on pourrait qualifier de douteux pour être informée avant tout le monde du résultat des investigations ? ».
Karim Zéribi ne manque pas de rappeler que cette enquête « devait faire la transparence sur des contrats alignés et des prix très élevés proposés par les trois grandes multinationales qui monopolisent les deux tiers du marché de la distribution de l’eau et plus de la moitié de l’assainissement en France ». « Ces trois entreprises mises en cause représentent 98% du secteur privé dans l’Hexagone et ont en gestion de nombreux contrats en Europe. L’éthique et la transparence doivent être de rigueur dans les pratiques de la Commission européenne qui laissent penser ici par le comportement de certains hauts fonctionnaires que nous naviguons en eaux troubles face à des enjeux financiers colossaux… », déplore le député européen. Et d’en appeler au président de la Commission européenne José Manuel Barroso « pour faire le clair sur une affaire qui ne peut rester sans réponse quant aux questions posées par les parlementaires européens mais plus encore par les citoyens ».

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