Dans le sillage du dixième anniversaire du massacre de Charlie Hebdo, Reporters sans frontières (RSF) et Cartooning for Peace annoncent le lancement d’une campagne presse et numérique internationale. Cette initiative vise à célébrer le courage et la créativité des dessinateurs de presse tout en renforçant la lutte pour la liberté de la presse. Défendre la liberté de dessiner, c’est défendre la liberté de la presse.
Marquant le dixième anniversaire de l’attaque contre le média français Charlie Hebdo et des mobilisations citoyennes qui s’en sont suivies, cette campagne, sur une idée originale de The good company, agence créative qui accompagne RSF, rappelle les risques constants auxquels sont confrontés les dessinateurs de presse à travers le monde, souvent menacés pour leur travail critique et satirique.
Des dessins emblématiques de caricaturistes du monde entier, membres du réseau Cartooning for Peace, seront publiés sur les plateformes numériques de RSF et de Cartooning for Peace. Dans des médias papier, une page vierge sera insérée pour symboliser les menaces et les censures que subissent les dessinateurs de presse : « Une image, même vierge, vaut parfois mieux que mille mots», explique ainsi Hadi Hassan-Helou, directeur de Création de The Good Company.
« Ce dixième anniversaire est un appel à l’action pour soutenir et protéger les voix qui osent défier l’autorité et l’oppression par l’art et la satire. Charlie et les Charlie du monde font l’exercice quotidien de nos libertés et le soutien du public est essentiel pour leur permettre de continuer leur irrévérencieux travail de commentaire de l’actualité. Gardons le goût du rire et l’amour de la caricature, complément indispensable du récit des faits », indique Thibaut Bruttin Directeur général de Reporters sans frontières « Nous avons le devoir, parce que nous sommes quasiment les derniers debout, de brandir ostensiblement la bannière du droit à la satire et à la liberté de la presse. Et nous ne le ferons pas par esprit de corporatisme, ou par une sorte d’attachement symbolique. Nous devons le faire car il s’agit des deux jambes de notre liberté d’expression», avance Kak Président de Cartooning for Peace