Publié le 1 mai 2017 à 23h34 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 16h04
On pouvait attendre quelques frémissements républicains, à l’instar de 2002, dans un contexte à l’identique. Que nenni! Marine Le Pen s’est fabriquée un nouveau visage en surface pour faire moins peur et on a moins peur. On ne s’insurge même pas à l’idée qu’un parti qui prône la haine de l’Autre puisse prendre la tête du pays des droits de l’Homme. Un soit disant gaulliste qui va à la soupe et un « ni ni » qui met en exergue l’inconséquence, pour ne dire que cela, avide de pouvoir, jusqu’à oublier une Histoire qui a la fâcheuse habitude de se répéter, ajoutent à la grisaille ambiante. Alors, la manif du 1er mai, celle où l’on battait le pavé pour défendre ses acquis sociaux et même en obtenir d’autres, histoire de mettre la pression au gouvernement ou encore au futur locataire de l’Élysée, avait aujourd’hui une autre saveur. Moins de monde, point de militantisme chaleureux avec cette fougue qui donne envie de… On soupçonne même selon les propos quelques votes extrêmes pour dire voilà «on a la haine». La fête des travailleurs a certes pris un coup dans l’aile mais ne tombons pas dans le piège du pessimisme, c’est quand les vents sont contraires qu’il importe de résister… Patricia MAILLE-CAIRE
A Marseille, plusieurs milliers de personnes, ont participé à la « grande » manifestation du 1er mai avec quelques bémols quant aux motivations qui ont pris parfois une couleur plus politique que sociale mais, entre-deux-tours oblige.