Publié le 1 mai 2014 à 23h30 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h49
Henri Huille de la Libre Pensée était également présent à cette cérémonie, Marc Blondel ayant présidé jusqu’en 2007 la Fédération nationale de la Libre pensée.
« C’est avec émotion et fierté que je partage avec vous ce moment de notre histoire», indique-t-il, avant de citer celui avec lequel il a partagé « une longue route ». Marc Blondel disait : «Quand on a un droit on ne demande rien à personne, on le fait respecter».
« Soyez rebelles »
Puis de revenir sur le combat contre le Plan Juppé sur la Sécurité sociale, il parle à ce propos de «rapt » «et sa colère, que dis-je sa rage n’était pas feinte. Il avait appelé immédiatement les salariés à réagir à cette agression caractérisée».
Claude Jenet rappelle qu’il y aura au plus fort de la contestation jusqu’à 3 millions de manifestants dans les rues. « Marc fut affecté par l’issue de ce conflit. Il pensait que nous aurions dû appeler à la grève générale. Mais, dans le même temps, il savait très bien que cela ne se décrète pas, que l’émancipation des travailleurs sera celle des travailleurs eux-mêmes. Tel était mon camarade qui plaçait l’indépendance de l’organisation syndicale comme un pilier».
«Il prenait plaisir, poursuit-il, à rappeler qu’il était l’un des derniers socialistes avant de regretter que le libéralisme soit accepté par les partis socialistes. Il réfléchissait souvent à l’incapacité des socialistes à résister aux pressions du marché. C’est ce qui le conduit à se mobiliser au sein de l’Organisation internationale du travail,(OIT)». Il sera également membre du conseil d’administration du Bureau international du travail, à partir de 1981 où il défend les libertés syndicales et les conventions collectives et milite activement pour la libération des syndicalistes emprisonné.
Claude Jenet de conclure :«Lors de sa dernière intervention en tant que secrétaire général de FO il a lancé : « soyez rebelles ». Ce fut aussi les derniers mots prononcés au crématorium du Père Lachaise, le 22 mars 2014 ».
Grève et manifestation le 15 mai pour combattre l’austérité et le pacte de responsabilité
Au préalable, lors du meeting, Gérard Dossetto, le secrétaire départemental, avait rappelé que l’on comptait actuellement plus de 200 millions de chômeurs dans le monde et, «7 ans après le début de la crise, les travailleurs européens souffrent toujours». Puis d’en venir à la France, alors que les municipales ont pris fin et que de nouvelles échéances électorales arrivent, il insiste sur l’indépendance du syndicat. Et de juger : «On a changé de Premier ministre mais pas de politique économique». Il dénonce : «Les 50 milliards du Pacte de Solidarité représente une menace pour nos services publics. Et l’austérité ainsi mise en avant n’est rien d’autre qu’un triple suicide: économique, social et démocratique.(…). Et le Medef, qui a l’oreille compatissante du pouvoir, propose un sous Smic. Une proposition qui a conduit l’ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, à considérer qu’il s’agissait là d’une véritable provocation». Il prévient: « Si on ne fait rien on va vers une sécurité sociale minimale, et, derrière, des groupes proposeront, pour ceux qui peuvent payer, des complémentaires. Et, ainsi, la Sécu, qui est l’un des piliers de la République, risque de tomber ». Pour les fonctionnaires, le régime est connu : « Le gel des points d’indice jusqu’en 2017 ». Il invite donc la fonction publique mais aussi le privé à participer aux manifestations du 15 mai pour combattre l’austérité et le pacte de responsabilité.
Michel CAIRE
